Les meilleurs spots de pêche sur la rivière Tarn, autour de Gaillac

Aux pieds de l’abbaye et de l’église Saint-Michel, la chaussée de Gaillac, un des nombreux seuils qui jalonnent le cours du Tarn, est l’élément central de son parcours dans la traversée de Gaillac. Mais pas de bief canalisé ni d’écluse, l’ouvrage sépare ici la rivière en deux tronçons, sans possibilité de passer de l’un à l’autre en bateau. À la belle saison, depuis la route de Lavaur, on peut observer les nombreux poissons profitant de ses eaux fraîchement oxygénées et des creux ombragés. Les gros silures y sont majestueux et paisibles mais ils connaissent la musique et parvenir à les leurrer est tout sauf facile !

Le bief aval est particulièrement intéressant pour les traqueurs de carnassiers. Pour y accéder avec une embarcation, une mise à l’eau est disponible quai Saint-Jacques. Les cent cinquante mètres d’approche entre le début du quai et la mise à l’eau sont un peu sportifs pour les amortisseurs mais la mise à l’eau est plutôt commode. Dans tous les cas, la rivière étant ici de taille moyenne, on n’y aventurera pas un bass boat ou une embarcation lourde : fonds plats et float-tubes sont les rois ici. On peut alors remonter sur quelques dizaines de mètres en direction de la chaussée de Gaillac, ou filer vers l’aval en direction du pont du Leclerc, sur la D968.

Sous la chaussée de Gaillac

Sous la chaussée, on exploitera d’abord les cascades. Les veines d’eaux qui en découlent, filant à travers les radiers et les herbiers d’été, ne doivent pas être oubliées. Riches en oxygène, on y trouve des chevesnes gaillards. Aux coups du matin et du soir, ces passages sont très fréquentés par tous les carnassiers venus y chasser les gardons. Vers l’aval, dos à la chaussée, un grand linéaire s’offre au pêcheur. De plus en plus profond, le Tarn glisse alors progressivement entre ses rives très sauvages. Chaque mètre ou presque sur la berge est un poste à carnassier en puissance. S’ajoutent à cela une épaisse couverture végétale, de longues langues de lentilles d’eau et des bois morts en abondance, appréciés des black-bass bien présents ici, dont certains très gros spécimens, pas toujours faciles à débusquer de ces postes encombrés.

Au beau milieu de la rivière, une cinquantaine de mètres avant le pont de la D968, dans l’axe de la pile, une petite fosse de près de cinq mètres est à tester. Plomb palette, lame et autres leurres de réaction sont de rigueur ici, les percidés ayant élu domicile dans ce creux, le plus profond du bief. Ce pont de la D968 marque le début du parcours en no-kill qui va jusqu’à la chaussée de Montans-Saint-Sauveur. Tous les carnassiers sans exception doivent être relâchés. Des arbres noyés, visibles depuis la surface, forment des spots de premier choix. Les berges, sauvages et luxuriantes, sont un paradis pour les amateurs de black-bass et de silure mais aussi de carpes que l’on pourra tenter au feeder.

Montans-Saint-Sauveur

La chaussée de Montans-Saint-Sauveur marque la fin de la descente de ce bief aval. À partir de la D87, la route de Lavaur, une centaine de mètres avant d’arriver à Montans, un petit chemin de terre sur la droite permet d’accéder à quelques postes rive gauche, légèrement dégagés et intéressants pour les pêcheurs au coup. La rivière étant encaissée, lorsque le niveau est bas, prévoir une bourriche et une épuisette assez longues.

En remontant vers l'amont

Pour exploiter le bief situé en amont de la chaussée de Gaillac, la mise à l’eau située rue Saint-Roch est bien plus pratique et agréable que celle du bief aval. En revanche, les radiers sont ici encore moins profonds. Un petit paradis pour float-tube donc ! Les deux rives de ce bief sont elles aussi autorisées à la pêche de la carpe de nuit. Sous cette mise à l’eau, en direction de la chaussée de Gaillac, se trouve néanmoins un petit couloir nettement plus profond, jusqu’à cinq mètres d’eau. Serré rive droite contre la berge, à l’aplomb de la célèbre abbaye Saint-Michel, c’est un secteur à aborder avec prudence, mais le cadre extraordinaire et les populations de sandres et de silures valent vraiment le détour. Vers l’amont, un grand virage à gauche conduit au pont de la D964, à proximité du petit village de Brens, laissant apparaître les plus belles zones peu profondes du secteur. Attention avec un bateau, en été la hauteur d’eau ne permet pas de passer partout. Quelle que soit l’espèce ciblée, il faut jouer entre les grands herbiers et le couvert végétal de berges très sauvages. Toutes les espèces hantent ces eaux: silures de plus de 2,50 m, carpes flirtant avec le mètre, black-bass de plus de 50 cm, chevesnes de 60… Techniquement, tout est possible : leurre de surface, mouche, pêches aux appâts, etc.

La chaussée de la Bourélie

De beaux chevesnes sont aussi très intéressants à pêcher à l’ultra-léger, dans les veines d’eau accélérées par les piles du pont de la D964. Entre deux rives extrêmement sauvages et une végétation luxuriante, un grand linéaire conduit ensuite jusqu’à la chaussée de la Bourélie. Ce passage très rectiligne, sans contre-courant, est soumis à de fortes variations de débit dues à la micro-centrale hydroélectrique de la chaussée. Grands calmes, courants tumultueux, veines d’eau oxygénées par de petites cascades, la chaussée de la Bourélie, qui clôt donc notre périple au cœur de Gaillac, offre un vaste secteur de pêche aux leurres. Attention néanmoins, si vous comptez l’exploiter en bateau : les gros blocs de pierre affleurant à peine ici sont définitivement sans pitié pour les moteurs électriques.