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Comment choisir une tresse pour pêcher en eau profonde ?

Que l’on soit pêcheur de brochets ou de percidés, il est bien évident que savoir maîtriser la pêche en eau profonde est aujourd’hui essentiel pour confirmer de bons résultats, quel que soit le type de biotope où l’on pratique. La pêche en eau profonde est souvent considérée moins ludique mais une de ses caractéristiques reste sa grande technicité. À ce titre, l’adaptation de son matériel est une des clés et la gestion de sa tresse en est une des principales composantes.

Devant les rayons des magasins, je constate que de nombreux pêcheurs se posent des questions sur le choix de la tresse. Quatre, huit et douze brins, quelle couleur, à quel niveau de prix… Autant de critères, et encore bien d’autres qui peuvent en effet laisser perplexe.

Comprendre les besoins

La pratique des pêches profondes reste une affaire de spécialistes et il ne suffit pas de jouer sur le poids de notre tête plombée pour réussir à se maintenir sur le fond ou au ras de ce dernier. Bien sûr, le choix de la plombée, notamment son poids et accessoirement sa forme, constitue un critère très important. Le couple profondeur et vitesse de dérive forme probablement le deuxième volet. Pêcher en verticale avec une couche d’eau de dix mètres sur un bateau quasiment à l’arrêt n’a rien à voir avec pêcher entre quinze et vingt mètres d’eau, qui plus est en dérive assez rapide, à cause par exemple d’un bon petit vent. Lorsque l’on est sur l’eau, il faut aussi faire avec les conditions météo et s’adapter en conséquence. Si, dans le premier cas cité, l’approche technique consistant à présenter son leurre au ras du fond n’a rien de complexe et demeure à la portée de tous, rien n’est moins vrai lorsque le bateau dérive vite et que votre leurre se situe à plusieurs dizaines de mètres de votre embarcation.

La finesse paie

Dans l’imaginaire collectif des pêcheurs, la notion de pêche profonde et de pêche de gros poissons est intimement liée. Nous n’allons pas contredire cela même si, d’expérience, nous savons que l’on rencontre des beaux poissons dans tous les niveaux de la colonne d’eau. Les gros poissons et notamment les gros prédateurs sont loin d’être des poissons benthiques. Pour beaucoup de pêcheurs, l’espoir de toucher des gros poissons implique ipso facto l’usage de tresse de plus gros diamètre. Et c’est justement là que le bât blesse puisque plus on augmente le diamètre de notre tresse, plus on apporte de la résistance lors de la descente du leurre. Et dès lors que l’on ne sera plus très précisément à la verticale de notre leurre, notre tresse va se comporter comme une voile. Pour faire simple, à la verticale, notre ligne se présente comme une droite parfaite ou presque. Plus notre leurre évolue loin du bateau, plus cette droite se transformera en courbe prononcée. Donc, le premier critère à retenir, c’est le diamètre de la tresse. Pour le sandre, le 10 ou 12/100 conviennent alors que si l’on recherche spécifiquement le brochet, du 15/100 pourra être envisagé. Dès lors que la pêche se pratique sans lancer, il faut toujours choisir la ligne la plus fine possible, tout en restant raisonnable. À ce critère de diamètre s’ajoute celui de la rondeur, ou plutôt le fait pour une tresse de ne pas s’aplatir rapidement après quelques heures d’utilisation. J’ai vu ainsi des tresses qui semblaient parfaites lorsqu’on les installait sur la bobine du moulinet et qui se révélaient inopérantes pour les pêches profondes. Attention, cela ne veut pas dire que ces tresses doivent être jetées car inutiles. Que nenni, car elles peuvent avoir d’autres usages intéressants. Le caractère régulier et durable du diamètre de la ligne s’obtient grâce au tissage. Normalement, plus le nombre de brins est important et plus le tissage est dense, et meilleur est le comportement de la ligne dans le temps. C’est pour cela que les tresses en douze brins se révèlent en général très performantes pour les pêches en eau profonde. Cette qualité de fabrication a malgré tout un prix.

Les petits plus

Sauf à être un expert de cette pêche si particulière, je trouve que l’on perd très vite ses repères, surtout lorsque le leurre est à grande distance du bateau. Personnellement, j’apprécie les lignes qui affichent des alternances de coloris facilitant l’estimation de la longueur de ligne sortie. Enfin, lorsque les conditions météorologiques sont vraiment infectes, n’oubliez jamais que plus votre ligne est dans l’eau, meilleur sera son contrôle. Et ce n’est donc pas un hasard si les spécialistes néerlandais de la verticale et de la diagonale pêchent assis avec la pointe de scion qui touche quasiment la surface du lac.

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Magazine n°120 - Octobre-novembre-décembre 2020

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