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Cranking en rivière, mode d'emploi

Les pêches rapides au crank depuis le bord en rivière sont toujours efficaces car elles permettent de cibler toutes les espèces. Petit tour d’horizon des possibilités que nous offre ce leurre plutôt facile à utiliser…

Nous pouvons espérer trouver ici des perches, de beaux brochets, et des chevesnes. «  Cette partie de la rivière subit l’influence de la marée. Il n’y a pas de remontée d’eau de mer et donc l’eau est douce, mais les niveaux varient, ce qui fait bouger les poissons. Aujourd’hui ça ne va pas être facile avec les forts coefficients de marée. Nous décidons de prospecter du bord et de pêcher vite pour pouvoir couvrir un maximum de postes et essayer de localiser les poissons actifs. »

Le cranking se pratique avec un ensemble casting.
Crédit photo : Erwan Balança

Le crank pêche dès qu’il touche l’eau

Lionel choisit un crank dans une de ses boîtes, parmi les dizaines de modèles, son choix se porte sur un poisson bien ventru de couleurs vives. Ce modèle équipé d’une bavette très longue va permettre de pêcher la zone où nous sommes actuellement. « La profondeur est de plus de trois mètres et il y a un courant puissant. Vu les conditions, les poissons se tiennent très probablement sur la bordure. Il faut un leurre qui descende vite et profond, pour pêcher rapidement sur les postes ! Il faut que notre leurre soit pêchant dès qu’il touche l’eau, le crank est parfait pour ça ! » Nous nous engageons dans un bras de la rivière qui se termine par un bief au pied d’un grand bâtiment. Ici alternent des zones d’eau calme et d’autres de forts courants. « C’est un endroit où les petits poissons blancs se réunissent et les prédateurs viennent y faire des chasses éclair. » Nous ratissons méthodiquement tous les postes. En quelques minutes nous avons balayé la zone sans aucun résultat. « Si les poissons sont présents sur la zone ils réagissent très vite, ils viennent ici pour chasser. Il vaudra mieux revenir plus tard quand les niveaux auront un peu baissé. »

Un joli brochet prendra le crank au moment où le leurre sortira de l’eau.
Crédit photo : Erwan Balança

Le crank passe bien dans les obstacles

Nouveaux postes, nouveaux lancers… Lionel les enchaîne à une cadence redoutable. Avec ses ensembles casting, il est d’une précision chirurgicale et le leurre se pose à chaque fois dans les quelques centimètres carrés où l’on imagine un poisson posté. C’est une perche qui sera la première victime de cette traque intensive. Le poisson n’a pas hésité à attaquer le crank qui paraît énorme dans sa gueule. Nous ratissons méthodiquement le secteur mais visiblement elle était la seule en chasse. Cela fait maintenant plus de trois  heures que nous pêchons sans aucun résultat et nous commençons à perdre de notre enthousiasme.

Du bord, la prospection au crank est rapide et cela permet de couvrir de nombreux postes.
Crédit photo : Erwan Balança

Nous abordons une belle zone d’arbres morts, nous imaginons les postes et les cachettes qu’offrent ces bois morts pour les carnassiers. Lionel lance au cœur des arbres, et, aussi surprenant que cela paraisse, il ne s’accroche pas. « Le crank est un leurre fabuleux pour les obstacles, un vrai bulldozer qui passe partout. Sa longue bavette vient frapper les bois et empêche aux triples de se prendre dedans. » Lionel termine à peine sa phrase que j’entends : « poisson ! » La canne est pliée en deux. À moins d’un mètre de lui, une tête énorme émerge de l’eau, un brochet géant secoue en tous sens sa gueule ouverte d’où émerge le crank. Dans un sursaut, le poisson se décroche et nous laisse tout abasourdis : la scène n’a duré que quelques secondes, mais elle reste gravée dans notre mémoire. L’attaque a été brutale et s’est produite en fin d’animation. La faible longueur de la bannière n’a pas permis d’encaisser la violente réaction de la grosse bête. Le triple probablement mal planté s’est donc décroché et notre proie nous a échappé...

Ce petit crank rose plaît bien aux chevesnes nombreux sur le secteur.
Crédit photo : Erwan Balança

Simple d’utilisation

Déçus, mais bien décidés à nous rattraper, nous reprenons nos lancers. Les heures qui suivent vont nous permettre de trouver quelques beaux poissons. Dans une arrivée d’eau Lionel pique un joli bass : le crank est saisi dans les secondes qui suivent son contact avec l’eau. Le poisson démarre comme une flèche et offre un beau combat. « Ces poissons de rivière sont beaucoup plus puissants que ceux qui vivent dans les plans d’eau fermés. » Il doit peser deux kilogrammes et il est magnifique, très élancé, un vrai poisson de sport. Nous capturons quelques perches et nous finissons la journée sur un magnifique chevesne. Le bilan de la journée est positif et cela malgré des conditions de pêche difficiles liées aux gros mouvements de l’eau qui ont tendance à bloquer le poisson. L’efficacité du crank n’est plus à prouver. Il nous a permis de pêcher des postes difficiles et nous avons pu toucher presque tous les carnassiers de la rivière, perches, brochets, bass et chevesnes.

Les chevesnes seront les plus nombreux parmi nos prises.
Crédit photo : Erwan Balança

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