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Un carton de perches en plein mois de novembre

Novembre est un moment souvent favorable pour traquer les perches qui se regroupent à proximité du poisson fourrage et montrent une forte activité avant l’hiver. Mathieu Mollard, qui aime avoir des touches, adore les pêcher à cette période. C’est dans l’une des gravières située dans la vallée de l’Isère, non loin de Grenoble, et qu’il connaît comme sa poche, que nous l’avons suivi pour une bien belle sortie en float-tube, en tous points réussie

Bonhomme simple, accessible et très talentueux, Mathieu Mollard fait partie de ces garçons avec qui on a envie d’aller à la pêche ! Carpiste à l’origine, il ne s’est orienté vers la pêche aux leurres qu’à la fin des années 2000.

Mathieu, qui connaît bien cette gravière, sait que l’abord de la réserve, matérialisée ici par la bouée jaune, est un secteur très rentable. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Float addict

Depuis, il a fait du float-tube sa spécialité. Il n’hésite pas à l’utiliser sur de très grands biotopes : le Bourget, Léman, Serre-Ponçon, Monteynard. Pour Mathieu, c’est sa rapidité de mise en route qui fait son grand intérêt. Vivant au cœur du Grésivaudan, cette plaine alluviale de l’Isère qui relie Grenoble et Chambéry, il a pour terrain de jeux favori les nombreuses gravières creusées ici dans les années 1970. Alimentées généreusement par la nappe de l’Isère, ce sont des milieux spécifiques assez profonds, généralement caillouteux et où les eaux claires restent plutôt fraîches toute l’année. Les perches s’adaptent bien à ces écosystèmes particuliers mais, en saison, elles sont très éparpillées et jamais faciles à prendre.

Fan absolu de la pêche en float-tube, Mathieu a embarqué tout le nécessaire, une belle variété de leurres.
Crédit photo : Thierry Bruand

C’est à la pointe nord de l’un de ces plans d’eau que nous nous sommes donné rendez-vous en milieu de matinée. Une belle journée d’automne s’annonce, sous un ciel légèrement voilé et par une température douce. Mathieu ne cache pas son impatience. « Un ami a été capot ici, la semaine dernière, mais j’ai l’intuition que les perches se sont enfin regroupées, prévient Mathieu. On entre dans la bonne période. Si c’est comme l’année dernière, je sais à peu près dans quel secteur elles devraient se tenir ! »

Les choix de Mathieu, de haut en bas : B-Switcher 4.0 (Zip Baits), Deracoup (Illex), Jigging Rap (Rapala), Palpuntin (Reins), Baby Jig (Ripple Ash), One Up Shad (Sawamura).
Crédit photo : Thierry Bruand

Le banc localisé

Et Mathieu m’indique en effet une zone relativement profonde, proche de la réserve, avec de petits herbiers sur le fond. Une fois le banc localisé, il lui faudra néanmoins trouver le pattern du jour, mais il semble avoir tout prévu : leurres métalliques, souples et poissons-nageurs. « J’emmène quand même quelques leurres à brochet, précise-t-il en préparant son float-tube. Histoire de pouvoir diversifier la journée ! » Mathieu connecte son échosondeur et c’est parti pour les premiers coups de palme. Les yeux rivés sur l’écran, il file vers la berge d’en face et commence à prospecter. Pour battre rapidement du terrain, il attaque avec un ensemble casting et un crankbait grand plongeur. Au second lancer, première grosse tape… décrochée ! L’écran du sondeur affiche de forts échos, belle intuition : le banc est localisé !

Le metal jig aura été le leurre fétiche de cette sortie, plus rentable en tout cas que le crankbait, le plomb-palette ou le jigging rap. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Mathieu change son fusil d’épaule et pêche sous la canne avec un petit métal jig de 7 g dans 5 m d’eau. L’animation est sèche et la touche est quasi immédiate. Une première perche d’une vingtaine de centimètres est piquée, suivie d’une autre plus petite dans la foulée. Je suis impressionné par son efficacité. Les touches s’enchaînent à une vitesse stratosphérique, un peu comme au coup, juste après l’amorçage ! Simple et bon marché, la cuiller à jigger est hyper efficace quand les perches sont concentrées et repérées, selon Mathieu. L’animation n’est pas très compliquée, il suffit de prendre le fond puis de secouer assez sèchement à coups de poignet. « Les reflets et les mouvements rapides rendent les perches folles, confirme Mathieu. La technique a toutefois deux grosses limites : on les pique fréquemment par le côté et elle ne sélectionne pas forcément les beaux sujets. »

Et un premier beau spécimen pour Mathieu, avec cette jolie perche d’une quarantaine de centimètres.
Crédit photo : Thierry Bruand

Sur 30 m2

À peine a-t-il dit cela que le voilà pendu à un très joli poisson. La canne light ploie fortement, le moulinet chante. Un poisson harponné ? Non, une superbe zébrée de près de 40 cm. Mathieu, qui ne pensait pas toucher les belles si tôt, est ravi. La sortie est vraiment lancée. Le métal jig marche toujours, quel que soit le coloris. Les poissons de 15 à 30 cm viennent rapidement gonfler la bourriche flottante. Mathieu, les yeux rivés sur le sondeur, prend néanmoins soin de se repositionner régulièrement au fur et à mesure que le banc se déplace. Le metal jig reste supérieur aux crank, jigging rap et plomb-palette, tentés pour sélectionner les belles. Mathieu prend même un rotengle, et par la bouche ! Tous les poissons du plan d’eau semblent réunis sur ces malheureux 30 m2.

Mathieu a décidé d’aller voir ailleurs, vers cette belle roselière bien souvent excellente. Mal lui en a pris : pas la moindre touche ! 
Crédit photo : Thierry Bruand

Nouveau poste

Il est à peine midi et la bourriche est déjà bien garnie, avec une trentaine de perches. C’est le moment que choisit Mathieu pour tenter d’autres postes. Nous gagnons la roselière, au sud de la gravière, notre champion ne manquant pas de prospecter au passage un amas de branches proche de la berge, sans succès toutefois. C’est avec une canne casting et des leurres de prospection rapide, spintail et spinnerbait, que Mathieu peigne les abords de la roselière. « C’est une des zones favorables du plan d’eau, notamment pour les brochets, car le poisson fourrage est souvent présent, explique Mathieu. Mais ils sont de plus en plus difficiles à prendre aux leurres comme dans toute gravière trop matraquée. » Mais rien, pas la moindre touche ! Mathieu décide alors de revenir sur le poste du matin, non sans tenter de prendre au passage une grosse perche isolée, avec une imitation d’écrevisse bourrée d’attractant. Vers 14 h, nous voilà de retour sur le spot, facilement localisable grâce au repère installé plus tôt.

Le banc étant repéré, Mathieu utilise un repère flottant pour retrouver rapidement le poste, en le décalant légèrement par rapport au point chaud, de manière à ne pas déranger les poissons et sa pêche.
Crédit photo : Thierry Bruand

Sacrée bourriche

Et le festival peut recommencer ! Après deux poissons pris au jig metal, Mathieu opte alors pour un montage en drop-shot, avec un One Up (Sawamura) de trois pouces. L’animation, à l’aplomb de la canne, est très lente. Les touches sont un peu moins rapides mais la taille des captures, elle, semble en augmentation. Il est 15 h quand les premières gouttes de pluie font leur apparition et Mathieu décide d’en rester là, alors même que les touches ne se sont pas estompées. Je le félicite pour sa bourriche impressionnante et comprends vite… qu’il a bien l’intention de remettre ça dès demain !

Les perches n’avaient pas l’humeur vagabonde ce jour-là. Ce n’est qu’en retournant sur son spot de départ que Mathieu a retrouvé le banc et enchaîné de nouveau les prises. Jolie bourriche !
Crédit photo : Thierry Bruand

Le matériel de Mathieu

SPINNING

  • Cannes : Bassterra 8 g (Shimano), Titanium 3-12 g (Grauvell)
  • Moulinets : Stradic Ci4 +1000, Symetre 1000 (Shimano)
  • Tresse : Power Pro 8/100
  • Bas de ligne : Fluoro Trilene (Berkley) 16 et 20/100

CASTING

  • Canne : Ripple 7-28 g (Berkley)
  • Moulinet : Caenan (Shimano)
  • Tresse : Power Pro 14/100
  • Bas de ligne : Fluoro Trilene (Berkley) 30/10

Petite astuce : Mathieu booste son plomb-palette avec de l’attractant Trump (Sawamura). Pour cela, il utilise un filtre à cigarette et une aiguille à locher de manière à loger l’attractant à l’intérieur de l’octopus.
Crédit photo : Thierry Bruand

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Brochets, Sandres, Perches

Magazine n°906 - novembre 2020

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