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Fidéliser, c'est gagner !

Même si dans notre passion tout est possible, et qu’il est donné à tout le monde d’attraper une grosse carpe, la régularité et la réussite fréquente de nos pêches sont le fruit d’une stratégie et d’une mise en œuvre qui peuvent être parfois très longues à mettre en place. Les gens qui me connaissent savent que je suis un adepte de l’amorçage, que j’ai parfois « la main un peu trop lourde » comme ils disent. Cette attitude et cette approche sont le fruit de nombreuses années d’expérience qui m’ont démontré années après années que j’étais dans le vrai. La pêche à la carpe n’est certes pas une science exacte mais force est de constater que devant une régularité des résultats, certaines conclusions peuvent être tirées. Je vous délivre ici quelques clés sur les amorçages d’accoutumance.

Même si dans notre passion tout est possible, et qu’il est donné à tout le monde d’attraper une grosse carpe, la régularité et la réussite fréquente de nos pêches sont le fruit d’une stratégie et d’une mise en œuvre qui peuvent être parfois très longues à mettre en place. Les gens qui me connaissent savent que je suis un adepte de l’amorçage, que j’ai parfois « la main un peu trop lourde » comme ils disent. Cette attitude et cette approche sont le fruit de nombreuses années d’expérience qui m’ont démontré années après années que j’étais dans le vrai. La pêche à la carpe n’est certes pas une science exacte mais force est de constater que devant une régularité des résultats, certaines conclusions peuvent être tirées. Je vous délivre ici quelques clés sur les amorçages d’accoutumance.

Des boulimiques…

Nous savons tous que la carpe est un animal à sang froid, et que de ce fait la température de leur corps varie en fonction des températures externes. Leur métabolisme dépend donc de la température du lieu dans lequel celle-ci vit, l’eau. Les comportements grégaires sont s’alimenter, survivre, en se protégeant de ses prédateurs et se reproduire. Ces mêmes comportements ont tous un dénominateur commun, la dépense d’énergie. Cette même énergie étant en étroite relation avec l’alimentation, nous conviendrons et constaterons également que notre poisson a un besoin perpétuel de chercher et trouver de la nourriture en plus ou moins grande importance selon les saisons. Que ce soit en grands lacs, rivières ou eaux plus intimes, il est vital qu’un cyprinidé trouve dans un premier temps une quantité suffisante de nourriture et que celle-ci corresponde aux besoins protéiniques et vitaminiques du poisson, mais aussi de pouvoir combler ses carences. Cela est d’autant plus vrai pour les plus gros sujets puisque ceux-ci, en vieillissant, doivent doublement combler ces mêmes carences afin de lutter contre les éléments environnants mais aussi espérer un cycle de vie plus ou moins long.

Ces gros poissons souvent âgés dépensent délibérément moins d’énergie que des sujets plus petits. D’une part parce que ceux-ci connaissent parfaitement les endroits où une nourriture prolifique est présente, parce qu’elles savent se mettre à l’abri des bancs de petits sujets opportunistes, mais aussi parce que ces vieux poissons n’ont plus les mêmes capacités de déplacement que les autres. Il va donc falloir qu’elles trouvent une nourriture abondante dans un périmètre de déplacement restreint. Cette manne providentielle limitera la dépense d’énergie de ces gros sujets. Cela explique que, les Goliaths des eaux se sédentarisent et deviennent souvent solitaires, ou nagent en nombre très restreint.

De la régularité sans négliger la qualité….

Lorsqu’on a compris les paramètres précédemment cités, la déduction coule de source et nous comprenons aisément que les amorçages d’accoutumance ou de très longs termes, ont une importance capitale. Attention, nous ne parlerons pas ici d’amorçages de quelques jours mais de véritables campagnes réalisées sur plusieurs mois voire une année entière. J’entends déjà d’ici les voix s’élever sur le coup financier exorbitant qu’une telle approche peut engendrer. Ce n’est pas exactement vrai ! Il est possible d’entretenir une ou plusieurs zones à moindre coût et de tenir la cadence sans se ruiner.

La régularité ne veut pas dire distribuer des quantités industrielles d’appâts à la volée, à tout moment de l’année, sans réfléchir. Une connaissance des eaux s’acquerra par définition lorsque vous aurez opéré sur celle-ci au minimum une année entière, voire plus, et que vos expériences et observations vous auront permises de comprendre les habitudes des résidentes. Ainsi, vous pourrez aisément anticiper leurs besoins en fonction des saisons même en plein cœur de l’hiver lorsque leur métabolisme est ralenti. Je suis en mesure d’affirmer aujourd’hui que même dans des eaux extrêmement froides, une carpe se nourrit, même si ses périodes d’alimentation peuvent être fondamentalement courtes.

Il faudra donc proposer une alimentation de qualité qui ne remplacera, soyez en sûrs, jamais une nourriture naturelle mais qui facilitera la tâche à des poissons moins nomades en quête de pitance. Il faudra également bien réfléchir sur le type d’appâts distribués, car en plus de leur digestibilité, il faudra qu’ils répondent aux besoins vitaux du moment. Il est donc nettement plus prudent, mais économe aussi, de jouer la carte de la simplicité. On choisira des bouillettes simples, digestes avec une bonne teneur protéinique. Pour les rouleurs, l’ajout de farines de poissons que l’on trouve maintenant dans le commerce est une solution de premier choix. Elles sont maintenant très réglementées en France ce qui augmente la qualité de celles-ci, et l’on peut en trouver à moindre coût chez différents fournisseurs.

Tout comme les pellets de pisciculture qui ne vous feront jamais prendre le risque d’être répulsif ou les graines (tiger, pois, ou autres oléagineuses) appréciées par nos cyprins en toutes saisons. Ces mêmes graines, en plus d’être efficaces sur les gros sujets, permettent de longues campagnes à moindre frais rendant l’accoutumance accessible à tous. Concernant les appâts appelés « ready made », on trouve maintenant dans le commerce, des bouillettes d’assez bonne qualité à très moindre coût. Il est inutile qu’elles soient chargées en arôme ou autres « poudres de perlimpinpin », ceux-ci n’ont pas leur place dans ce type d’approche. Il est cependant très important de bien vérifier que ces appâts sont élaborés avec le plus possible d’ingrédients naturels. Vérifiez également avec quels types de liants et conservateurs ceux-ci sont conçus. Ils peuvent être répulsifs à plus ou moins long terme, ce qui réduirait tous vos efforts à néant. Afin de ne pas privilégier ou froisser une quelconque marque d’appâts, je vous laisse faire vos propres appréciations sachant qu’en définitif, beaucoup de marques proposent un appât renfermant tous ces critères.

Varier et adapter les fréquences et quantités….

La fréquence de distribution doit tenir compte des saisons dans un premier temps mais aussi de ses obligations personnelles. Ne rentrons pas dans les habitudes forcées qui pourraient vite devenir une contrainte pour le pêcheur et engendrer à plus ou moins longue échéance une démotivation. Profitez plutôt d’une ballade en famille ou d’une belle journée ensoleillée pour opérer. Ces mêmes fréquences de distribution peuvent être également pour vous une mine d’informations puisqu’à force de vous rendre sur les mêmes zones, celles-ci vous délivreront leurs secrets avec parcimonie. Vous pourrez y observer des manifestations de poissons, des niveaux d’eau changeants et autres marnages, des développements de végétations aquatiques et tout autre phénomène pouvant intervenir lors du défilement des saisons. Vous pourrez également vous rendre compte, si la zone que vous avez choisie, est en définitif la bonne.

D’où l’importance de ces fameuses observations et prises de renseignements préalables. Hormis lorsque vos pêches approcheront où il faudra être un peu plus assidu et organisé, vous pouvez donc agrémenter les fréquences d’amorçage à votre guise. L’important étant la régularité. Sauf cas de pêche en vue, je m’emploie à distribuer des appâts au minimum deux fois par semaine. Avec l’expérience, cette fréquence est pour moi suffisante pour fidéliser les résidentes des lieux. En hiver par exemple, je ne proposerais que quelques poignées deux ou trois fois par semaine, l’important étant qu’au moment où les carpes auront décidé de s’alimenter, elles trouveront aisément vos mets. Cette petite quantité suffira en hiver sachant que les autres types de poissons ne s’intéresseront pas en nombre à ce que vous distribuez. A contrario, durant les saisons où les températures de l’eau sont propices à un cycle d’alimentation normal ou élevé, il faudra impérativement que les fréquences et les quantités de distribution tiennent compte de ces fameux indésirables. C’est là qu’une autre nourriture, en plus des bouillettes, peut être proposée pour réduire vos coûts de revient. Mes mains deviennent foncièrement plus lourdes en période d’avant fraie ou à l’automne, le cycle d’alimentation étant à son paroxysme à ces mêmes moments.

Je ne peux pas vous parler de quantités propres à distribuer, je vous laisse le soin d’adapter celles-ci à l’eau que vous avez choisie. Mais n’ayez crainte, même si cela déroge à certaines règles ou croyances, je peux vous assurer que du moment que vos appâts sont digestes et que bien évidement les poissons fréquentent vos zones, ils seront fatalement à un moment ou à un autre engloutis. Concernant la pêche des gros sujets, la construction d’une telle approche vous fera fatalement à un moment, croiser le chemin d’une géante résidente. Nous avons vu dans les précédents numéros que la sélection d’un gros sujet est toujours très difficile mais en opérant de la sorte, les grosses tomberont irrémédiablement. Cela nécessite bien sûr de pêcher plus ou moins régulièrement les zones amorcées et par définition de passer beaucoup de temps sur une même eau. Autant donc choisir une eau qui vous fait rêver et dont vous ne vous lasserez pas au bout de quelques pêches.

Il est conseillé d’effectuer ses premières sessions aux périodes les plus propices afin de vérifier que vous êtes dans le vrai et que votre stratégie porte bien ses fruits. Suivant le nombre de touches et les sujets que vous aurez glissé dans l’épuisette, l’adaptation doit être de mise. Si lors de vos premiers essais les premières touches s’enchaînent avec de nombreuses petites carpes, fort est à parier qu’il vous faudra changer de zone. Puisque dans ce genre d’approches, les beaux sujets tombent souvent dès les premières pêches. C’est pourquoi je procède souvent de la sorte sur plusieurs zones. Suivant votre temps et votre budget bien sûr, deux zones d’amorçage d’accoutumance en lac et rivière me semblent un minimum très intéressant. Sur une eau plus petite et plus intime, une seule zone suffira en gardant toujours, le cas échéant, la possibilité d’agrandir cette même zone. Vous l’aurez compris, rien n’est réellement établi. L’adaptation, la réflexion et la remise en question ont ici une part encore plus importante. Il est rageant de constater que ses efforts et que son investissement personnel n’ont au final servis à pas grand-chose.

Alors certes, quelquefois, vos collègues penseront que vous avez perdu la raison devant vos allers-retours incessants le coffre chargé d’appâts, ils pourront aussi penser qu’il est insensé de distribuer annuellement à de telles fréquences, des appâts sans fatalement pêcher la zone et que cela est une perte d’argent, de temps etc etc…, rassurez-vous lorsque vous glisserez à l’épuisette les plus belles des lieux, ils reviendront vite à la raison….

Plus que jamais et une fois encore, le respect et le partage doivent être de mise dans cette approche. Le respect car il est important de bien faire comprendre votre stratégie aux autres pêcheurs qui opèrent sur les lieux mais il faut aussi accepter le fait qu’à un moment ou à un autre, votre poste soit occupé par un de ceux-ci qui ne serait pas foncièrement au courant de vos fréquences d’amorçage. Les eaux ne nous appartiennent pas et il faut quelquefois savoir s’y résigner même si cela peut laisser une déception lorsque l’on doit remettre à plus tard sa pêche et que vous savez que les poissons sont en pleine activité alimentaire. C’est aussi cela le partage et c’est toujours bien mieux que des discussions houleuses ou autres noms d’oiseaux lancés à la volée. Et puisque l’union fait la force, plutôt que de se diviser, pourquoi de pas unir nos efforts et opérer à plusieurs en toute intelligence. D’autres nations comme la Belgique ou l’Allemagne y arrivent sur des eaux très convoitées alors pourquoi pas nous.

 

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