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Pêcher une carpe en une heure chrono

Loin de moi l’idée de céder à la pression de l’immédiateté, du tout tout de suite, de faire l’apologie des eaux artificiellement surdensitaires, bien au contraire. La patience est une des principales vertus du pêcheur, de carpe notamment, pour une raison assez simple : arriver à pêcher une carpe peut demander un certain temps, qu’on n’a pas toujours !

Finalement c’est peut-être aussi bien ainsi, car savoir prendre son temps, attendre, parfois beaucoup pour faire convenablement les choses, a bien des avantages. Le bénéfice majeur c’est d’arriver à se concentrer sur l’instant, sur chaque seconde, sur chacun de nos gestes, sur chaque petit détail, un peu comme on décortiquerait un film au ralenti, en slow motion… Les aviateurs, en tout cas ceux qui font de la voltige, parlent de la « musique » pour désigner ce moment où, les yeux fermés, ils répètent l’enchainement de chaque geste. C’est moins un cérémonial qu’un état de méditation que rien ne viendra interrompre. Prendre son temps, c’est aussi s’ouvrir doucement à la conscience cosmique, au grand infini. Vous allez vous dire ça y est, il a fumé ! Et bien non, pas besoin d’artifice pour se sentir appartenir, corps et esprit, à un tout, à la Nature, à l’air, à l’eau, à comprendre le langage des oiseaux, à penser carpe… Me concernant, je suis loin, très loin même de tout maitriser, tant en matière de zénitude que de pêche et je sais que tant que les écailles ne me pousseront pas sur le dos, j’aurai encore une grande marge de progrès… Ceci-dit, sans chercher d’explication rationnelle, ne vous est-il jamais arrivé de pressentir ce qui va se passer, sur quelle canne vous allez avoir la prochaine touche ? Ça aussi c’est assez logique, loin de tout mysticisme. En ayant foi dans votre pratique, l’expérience aidant, vous aurez foi dans le devenir de votre pêche et ce que vous souhaitez qu’il advienne, adviendra…

Pour autant, on n’a pas toujours ce luxe de prendre son temps. Chaque jour le réveil sonne, on prend sa douche, avale un café avant de tailler la route pour ne pas être en retard au boulot. Comme je suis un gros dormeur et peut-être parce que j’ai moins envie d’aller au boulot que d’aller à la pêche, je grapille les minutes, éteins ce réveil qui, dix minutes après, revient à la charge… Et que dire de cette maudite sciatique ? Que je dors mieux qu’il y a un mois, sans antalgique. Mais lorsqu’au petit matin l’esprit réintègre son enveloppe, mon dos se rappelle à moi, en passant par la hanche, la cuisse, le mollet, jusqu’à l’extrémité du petit orteil droit qui semble s’engourdir. Peut-être est-ce un mal pour un bien, un message de ce corps que je n’écoute pas assez, un appel à s’occuper un peu mieux de lui. J’essaie. La seule chose qui lui fait du bien, depuis que j’ai arrêté les médocs, c’est un bon bain chaud. J’ai donc avancé l’heure du réveil, d’une heure et je prends mon temps.

Je rêvais d’un lac émeraude !
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Le cosmos

Quand le réveil a sonné, je rêvais que j’étais en session sur un grand lac aux eaux couleur d’émeraude. Finies les douches vite expédiées et les génuflexions à la bonne conscience, le matin je me fais couler un bon bain. Je ferme le robinet et glisse dans l’eau chaude, presque brulante… Il n’y a pas un bruit dans la maison, je pars en immersion tel Nautilus, mobilis in mobile. Zen, allongé, les yeux fermés, je pourrais tout aussi bien être allongé sur mon bed. Le cerveau arrête de filtrer les bruits, il s’ouvre à l’environnement. Il suffit alors de quelques secondes pour je les entende s’écouler, comme les gouttes d’un robinet fuyard, au tic-tac du petit réveil posé à ma droite sur la tablette de la salle de bain. On entendrait une mouche voler. Au plafond je perçois l’écoulement de l’air inspiré en continu par la VMC. A gauche, à travers le double vitrage du lanterneau pourtant fermé, me parvient le gazouillis des oiseaux du jardin qui se réveillent aux premières lueurs de l’aube. Un pinson semble me remercier de ne pas avoir taillé la haie dans laquelle il niche. Un peu plus loin, sur le rebord de la fenêtre de la cuisine, les mésanges piaillent pour avoir leurs graines de tournesol. Les moineaux ont encore tout pillé. A quelques centaines de mètres, à vol d’oiseau, un coq réveille le reste de la basse-cour. Il est l’heure… Ma conscience avait encore quitté momentanément ce corps meurtri pour aller vagabonder. J’ouvre les yeux. Ça doit bien faire une heure que le moment dure et que je macère. Je m’assois. J’aligne l’image de ma trombine dans le petit miroir posé en équilibre au pied de la baignoire et tartine de mousse la barbe naissance. L’araser me fait penser que dans moins d’un mois je prendrai le temps de me laisser « poustache », jusqu’à ce qu’une goutte rouge écarlate me ramène dans l’instant présent.

Un stick en stock !
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Temps long et temps court

C’est ce cheminement dans l’instant, cette succession d’une infinité de moments présents saisis qui mène au temps long, à l’expérience qui dépasserait l’homme s’il pouvait transmettre à sa communauté ces mots valises que l’on appellerait bagage, culture, sagesse... Ça peut paraitre suffisant, mais je voulais modestement commencer par parler de ce temps long et de ses bienfaits, pour qu’on n’oublie pas l’essence même de notre pêche (de la mienne en tout cas), avant d’aborder l’autre cas de figure, celui du temps qui nous file entre les doigts et qu’on n’a malheureusement pas toujours. Faudrait-il s’arrêter de pêcher pour autant ? Que nenni, ou peut-être que si, arrêter de pêcher comme avant, pêcher autrement considérant qu’une multitude de micro sessions font ce temps long et qu’en le détricotant on peut arriver à prendre rapidement des carpes.

Booster ou pas, telle est la question ?
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Choisir son eau

Pour ce faire, la théorie voudrait qu’on choisisse une eau suffisamment stockée et idéalement pas très riche en nourriture naturelle. Bon, ne vous attardez pas trop sur ce second point et partez plutôt du principe que dans un banc de carpes il y en aura toujours une un peu plus curieuse que les autres ou que la concurrence alimentaire poussera à se nourrir en premier. N’ai-je pas écrit avoir foi dans sa pratique ? Prendre une carpe rapidement, quitte à bousculer un peu nos habitudes et à écorner l’image du patient pêcheur de carpe, c’est possible. C’est un style de pêche qu’on peut facilement adopter dès lors qu’on a un peu d’expérience, sans avoir à préparer grand-chose, presque sur un coup de tête, pas trop loin de chez soi. Il faut juste savoir où aller et pour cela on fait comme pendant la pandémie : on trace un cercle de quelques dizaines de kilomètres autour de son domicile (ou de son boulot si on veut y aller entre midi et deux ou faire un coup du soir) et on regarde ce qui est exploitable à l’intérieur. Ce peut-être une rivière, un étang, peu importe, pourvu qu’il y ait des carpes.

Tout est prêt
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Choisir son poste

Sur une matinée, un après-midi ou juste un coup du soir, je vous conseille de sélectionner plusieurs postes (2 mini et 5 maxi) relativement proches les uns des autres, afin d’optimiser vos chances. Le top, en termes de mobilité, c’est de pouvoir pêcher au cul de la voiture. Je sais ce n’est pas très feng shui… Mais bon, pas de temps, pas de méditation. On s’arrête au bord de l’eau, on sort vite les affaires, on fait fissa son hold-up ou, si rien ne bouge, on range tout et on part quelques dizaines ou centaines de mètres plus loin pour recommencer. Encore une fois, commencez par le poste en lequel vous avez le plus confiance. Si les poissons y sont et en fait un seul suffit, vous aurez une touche rapidement (parfois en moins de 15mn). Dans le cas contraire, bougez ! C’est logique d’être tiraillé entre attendre encore un peu plus la touche ou changer de poste. En l’occurrence, pour ces sorties éclairs sur ma rivière, je me suis donné comme règle que sans touche dans l’heure, montre en main, je bougeais !

Dites-vous que lorsque vous êtes sur les poissons, la musique est réglée comme un métronome : la touche survient dans les premières minutes. Je ne vais pas passer en revue tous les postes possibles et imaginables car c’est bien votre expérience, réussites comme échecs, qui sera votre meilleur guide. L’idée c’est de se focaliser sur une eau et d’essayer plein de postes, de les explorer pour trouver les plus chauds. A raison d’un poste par heure, vous vous dessinerez vite une cartographie mentale et saurez quel poste est productif, voire même à quel moment de la journée il devrait l’être, facilitant ainsi votre prochaine sortie. C’est cela le cheminement dans le temps long tricoté de micro sessions.

N’hésitez pas changer de postes régulièrement
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Limiter le nombre de cannes

Combien mettre de cannes ? Quatre, trois, deux, une ? Je vous conseille « le juste nécessaire » et dans le doute de préférer le moins au plus. Pas forcément parce que moins on lance de montages moins on fait de bruit, mais parce qu’on mettra moins de temps à tout plier pour aller sur le poste suivant. On sera ainsi plus mobile et de fait moins sujet à attendre voire à dépasser la jauge horaire, et on tombera plus vite sur les bons spots. Par ailleurs, partir sur l’idée de vouloir absolument mettre un maximum de cannes (quatre) vous ferait passer à côté des petits postes exploitables à une seule. Or ce sont souvent les postes les plus intéressants, ceux que peu de carpistes pêchent, et quelque part les plus binaires (on/off), les plus vite productifs. Vous découvrirez vite ce que « hot spot » veut dire ! Même si ça va sans le dire, ça va toujours mieux en le disant : il est préférable de pêcher à une seule canne sur le poisson, qu’à quatre là où il n’y en a pas.

Et ce n’est pas de la théorie : si vous êtes sur un vrai hot spot, vous n’aurez probablement pas le temps de mettre un deuxième montage que le premier aura trouvé preneur, je le vis maintes fois. J’ai d’ailleurs pris l’habitude, dans ma petite musique, de toujours monter l’épuisette (et le tapis) avant la première canne. Bref, on choisit d’abord le poste pour sa capacité supposée à produire une touche et on en déduit ensuite le nombre de cannes nécessaires pour cela. Personnellement, même si je pars toujours avec un fourreau de 3 cannes pour mes pêches rapides, sur les spots que je sais productifs je ne pêche souvent qu’à une, voire deux cannes. Lorsque j’en mets trois, je sais que je vais m’installer dans la durée ou que je teste d’autres placements.

Une Go Pro sur un pique et la séance est ultra rapide
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Quelles cannes ?

Dans l’absolu celles que vous avez feront l’affaire, même si un petit fourreau s’avère très pratique à glisser dans le coffre, pour une pêche à l’arrache ou pour parcourir les berges. J’ai essayé avec des 12 pieds en trois brins, parce que j’en avais et parce que le fourreau (130cm env.) est plus petit que celui des 10 pieds deux brins (150cm). Mais les 3 brins sont nettement moins pratiques à monter-démonter. Je privilégie depuis les 10 pieds, tout à fait adaptées à la fois pour le float et ma petite rivière lorsque je pratique du bord. On peut choisir des modèles moins encombrants encore, voire totalement ou en partie télescopiques, de plus en plus en vogue (Décathlon, Prowess, Sonik et d’autres en font à des tarifs très abordables). En termes de puissance, 3lbs est un standard passe partout et si l’action est plutôt parabolique, les sensations n’en sont que meilleures.

Un bon appât, un spinner, pas besoin de se prendre la tête !
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Amorcer ou pas ?

Amorcer un tout petit peu en arrivant, disons une dizaine de bouillettes, peut sonner le rappel si vous êtes sur un poste que vous avez l’habitude de pêcher. Mais généralement je fais autrement. Je n’amorce pas en arrivant mais, poisson ou pas à la clef, j’envoie quelques bouillettes en quittant le poste, en prévision de ma prochaine visite (et du temps long), qui pourra être dans deux heures (auquel cas j’en mets peu) comme dans deux jours ou dans une semaine (auquel cas j’en laisse plus). Si le jour J je devais amorcer, ce que je fais rarement, ce serait plutôt le second poste, en très petite quantité, pour le démarrer. Si l’eau sur laquelle vous avez jeté votre dévolu n’est pas trop loin de chez vous ou du boulot, il n’est bien sûr pas contre indiqué d’entretenir un peu les futurs postes que vous ciblez, d’où la nécessité qu’ils ne soient pas très loin et facilement accessibles pour que ça ne devienne pas une corvée. Au pire, si le jour « J » il venait à y avoir quelqu’un sur un des postes que vous comptiez pêcher, vous iriez zen sur un des autres du linéaire.

Quelques billes en arrivant sur le poste, un stick et une série de bips …
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Choix de l’esche

Deux options. Si vous avez amorcé plusieurs postes, ne vous prenez pas trop le choux et pêchez avec les mêmes appâts que ceux utilisés pour l’amorçage. Ce n’est pas ce que je fais. Comme j’ai plutôt tendance à ne pas amorcer et comme je limite le nombre de cannes, j’essaie d’être le plus efficient (attractif et pêchant) possible. Concrètement, je pêche avec une flottante flashy (jaune) ou à dominante claire (rose pâle, crème, blanc) sur un stick de pellets, de bouillettes écrasées ou de farine (on néglige trop souvent le pouvoir attractif des farines et du method mix) que je trempe dans un attractant lorsque ma foi baisse et que les indésirables ne sont pas trop actifs. Au demeurant, seul le rythme des touches des brèmes ou des carassins et le bruit des captures pourraient être gênants, mais pas tant que cela en réalité puisque ça revient un peu à pêcher au feeder (au rappel) et à créer de l’activité. D’ailleurs il n’est pas rare sur ma rivière de toucher deux, voire plus rarement trois poissons dans la foulée sur la même canne, y compris en pêchant dans mes bottes.

Une heure chrono et peu de capots …
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Le montage

Comme je n’ai rien à vous vendre, prenez encore une fois celui qui a toute votre confiance. Sur ces pêches rapides, comme souvent en fait, le doute ne doit porter que sur le choix du poste et encore, comme on ne retient en théorie que les meilleurs, le doute n’a pas vraiment sa place dans cette approche… Pour revenir au montage, perso j’utilise un spinner rig depuis plusieurs saisons. Sa mécanique est juste parfaite pour aller avec des flottantes présentées au raz du fond. Il a toutes les qualités d’un long shank pour se retourner, j’irais même jusqu’à dire qu’un bent hook si vous lui donnez assez d’angle avec la gaine thermo, sans en avoir les défauts. Il ne tricote que très rarement, il ne s’emmêle pas, ne décroche pas plus qu’un autre, ne s’ouvre pas (en fonction du choix du fer bien sûr) et au final, contrairement aux idées reçues, il reste économique et rapide à refaire… Pour ne pas perdre le temps qu’on n’a pas forcément sur le moment, j’ai toujours une demi-douzaine de bas de lignes d’avance dans une petite boite, ce qui me permet d’en changer rapidement au besoin, lorsque l’hameçon est émoussé par exemple ou l’ardillon cassé (ce qui arrive avec les micro ardillons soit à l’issue d’un combat, soit aussi à force d’accrocher l’hameçon aux anneaux lorsqu’on plie les cannes). On devrait s’imposer de changer d’hameçon à chaque poisson, ce que je ne fais pas systématiquement, mais j’en vérifie les pointes et les ardillons régulièrement. Je dirais aux anti-spinner, il y en a et c’est bien leur droit, qu’à part l’hameçon (mais comme pour tout montage) tout le reste est récupérable et réutilisable : la totalité du bas de ligne (tresse gainée), l’émerillon rapide, le micro-émerillon, jusqu’à la perle de butée… Il faut juste changer l’hameçon, remettre et chauffer un bout de gaine thermo, ce que je fais une fois rentré à la maison.

Pas besoin de tapis en float tube
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Les principaux accessoires (tapis, épuisette…)

La mobilité ne doit nuire ni à la qualité de la pêche, ni à la sécurité du poisson. En float je décroche le poisson directement dans l’eau, dans une épuisette rendue flottante pour y avoir ajouté des morceaux de mousse au niveau des bras... Quand je pêche du bord, il faut en plus d’une épuisette classique, un tapis, une corde ainsi qu’un seau (ceux pliants sont très pratiques) pour mouiller le tapis. Pour le tapis pas question (pour moi) de trimballer un immense truc à monter ou à gonfler, je vous conseille un tapis de stalking du genre du 2 secondes de Décat’ qui est à la fois bien pensé et dans une gamme de prix tout à fait correcte. C’est clair que le matelas de réception ne vous fera pas prendre plus de poissons mais il contribuera à leur santé. Ne l’oublions donc pas au moment de la petite musique, avant même de déposer le premier montage. Il serait dommage d’avoir un poisson dans l’épuisette et de ne pas avoir sorti le tapis.

Préparation des montages à la maison afin de gagner du temps
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Photos

Comme je suis toujours seul sur ce genre de pêche et que je ne garde aucun poisson au sac, je fais la photo dans la foulée. J’utilise deux appareils différents suivant que je sois sur la berge ou dans l’eau. Sur la berge je prends tout bonnement mon smartphone à commande vocale (je dis « capture » ou « cheese » et la photo se déclenche une ou deux secondes plus tard) et un petit trépied flexible que je pose à même le sol ou sur le seau qui me sert de siège. En float (sur l’eau donc), je visse la GoPro, que j’ai mis en time-laps dans son boitier étanche, sur une pique. Lorsque je l’allume, elle prend ainsi une photo toutes les 2 secondes (l’intervalle est réglable) et je sélectionne sinon les meilleures du moins les moins mauvaises images. (NB : depuis la Héro 5 les GoPro ont aussi une commande vocale).

Bougez !

Au bout de quelques sorties, en tout cas dès les premiers spots et poissons trouvés, vous vous éclaterez sur des pêches rapides, sans avoir à trimballer une grosse logistique, en tout cas autant sinon plus qu’à attendre je ne sais quoi tomber du ciel ou à rêver de vos hypothétiques grandes sessions. Si les poissons ne sont pas là ou ne mordent pas, dites-vous que vous avez le choix entre attendre passivement leur bonne volonté ou de bouger ! Vous l’avez compris, mon choix est vite fait, en moins d’une heure chrono et les bredouilles sont finalement assez rares.

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