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10 conseils pour réussir au feeder en hiver

Au-delà de la difficulté d’y supporter lui-même les températures basses, l’hiver n’est agréable pour le pêcheur au feeder qu’à condition de suivre quelques principes très simples, liés au métabolisme particulier qui est celui des poissons en eau froide. Jérémie Boissière nous dit lesquels.

1 Cibler les espèces

Les gros poissons sont moins actifs. Alors qu’en eaux chaudes, carpes, carassins, mulets sont de fidèles compagnons, les pêcher en hiver est peine perdue. En revanche, les eaux froides ne font pas peur aux gardons et ablettes de toutes tailles qui se regroupent en bancs et n’hésitent pas à se jeter sur les appâts qui leur sont proposés. Les poissons de taille modeste sont donc à privilégier. Il existe bien sûr certains parcours où les brèmes restent actives et, si tel est le cas, vous les trouverez dans les zones évoquées.

2 Bien choisir son poste

L’augmentation du débit des rivières, le rafraîchissement de la température de l’eau et une durée d’ensoleillement très nettement réduite obligent les poissons à s’organiser afin de passer l’hiver un peu au calme. Sur un lac, cherchez les zones profondes où la température est stable, et en canal, celles où le courant est plus calme, les poissons ayant réduit leurs déplacements. S’il y en a vers chez vous, n’hésitez pas, tentez donc les ports, ce sont des valeurs sûres en hiver. Les poissons s’y regroupent régulièrement non loin des coques des bateaux chauffés, bien à l’abri des prédateurs, d’autant que les bateliers « amorcent » souvent avec les restes de leurs repas. Pour aller plus vite, un petit passage au sondeur (type Deeper) permet de trouver rapidement les regroupements de poissons et de comparer les températures d’eau grâce à la sonde incorporée.

3 Appauvrir son amorce

Les poissons se déplacent moins et ont logiquement moins besoin de se nourrir. La pêche au feeder permet d’apporter de petites quantités de farines sur le fond mais il peut être intéressant de jouer sur la composition d’une amorce afin de garder un semblant d’activité sur son coup. Plus les eaux sont froides et les poissons petits, plus il est conseillé de couper son mélange habituel avec de la terre. La terre de Somme fine, jaune et fumante, est idéale en présence de gardons, plaquettes et ablettes. La terre de rivière (ou de taupinière) est plus sombre, collante et alourdit un mélange tout en restant neutre sur le fond. Le dosage peut aller de 30% de terre, lorsque les poissons sont en activité, à 100% dans le feeder si l’on sait qu’une poignée de poissons est présente sur le coup.

4 Proposer de petites esches

Hiver rime avec petites bouchées. Nul besoin de s’encombrer d’une multitude d’esches à incorporer dans l’amorce ou à piquer à l’hameçon. Le fouillis de vers de vase est un aimant à poissons lorsqu’il est couplé à l’utilisation de vers de vase plus gros sur l’hameçon. Mais il n’est pas indispensable, les pinkies rouges vigoureux sont appréciés des cyprinidés en général. Ils doivent être apportés par pincée dans les cages de rappel et piqués sur un hameçon n°20 ou 22, seuls ou par deux.

5 Affiner ses montages

Les eaux claires incitent à réaliser des montages discrets afin de ne pas effrayer les poissons de loin. Commencez par alléger les accessoires sur vos montages à plat et hélicoptère en optant pour des micro-rolling (VMC) n°36, par exemple. Utilisez des stop-float micro et pour relier le feeder, enfilez une petite agrafe carnassier dans un émerillon micro-rolling. Lorsque le courant est nul, le montage en potence fixe est un piège à poissons méfiants. Ne nécessitant aucun accessoire, il permet une présentation naturelle sur le fond. Allongez les bas de lignes (un mètre voire plus) pour éloigner l’hameçon du feeder. À cette saison, il est rare de monter au-dessus du 11,5/100 et un hameçon fin de fer, type Ultra Fine Pole (Drennan), viendra renforcer cette discrétion.

6 Utiliser de petits feeders

Plus discrets à l’impact en surface et se posant doucement sur le fond, les feeders small et medium sont à privilégier. Une petite contenance permet d’apporter farines, terres et appâts avec parcimonie et d’éviter un gavage prématuré des poissons. Si les touches s’estompent ou que les poissons pris recrachent de l’amorce et des esches, il est temps de lancer une cage vide. De petite taille, elle sera plus discrète qu’un plomb mal lancé même si les deux permettent d’explorer tout autour de l’amorce, à la recherche des poissons qui ont été éloignés par les particules d’amorces volatiles.

7 Amorcer peu

Pêche technique et poissons méfiants autorisent deux stratégies d’amorçage. Une première consiste à réaliser un amorçage important, avec plusieurs grosses cages d’amorce ou de terre contenant les appâts puis de pêcher avec une cage vide sur ce coup et de ne plus y toucher jusqu’à disparition des touches. On reprend alors un rythme de rappel régulier avec des appâts, type fouillis et pinkies. Une seconde solution consiste à pêcher sans amorcer au départ puis d’adopter un rythme de rappel régulier, toutes les trois minutes par exemple, jusqu’à apparition des premières touches. On réduit alors la cadence des lancers.

8 Aguicher ou patienter

Il n’est pas possible de connaître avant de pêcher le niveau d’activité des poissons. On sait que les gardons aiment les appâts vivants, vigoureux et qui bougent sur le fond. Avec une cage à plombée latérale, aguichez en faisant glisser la canne sur le support. Le feeder en se déplaçant lentement sur le fond libérera son contenu et remorquera le bas de ligne, mouvement qui peut séduire un poisson timide. Si les brèmes sont majoritaires, posez la canne sur les supports et attendez la touche. Ces gros poissons préfèrent les appâts inertes, aussi pensez aux asticots morts à l’hameçon.

9 Faire tracer

Parfois, même une excellente amorce ne suffit pas à attirer les bancs de poissons. Les poudres de type Tracix (Sensas) existent dans un large éventail de couleurs. Fines et légères, elles sont intégrées avant ou après mouillage des farines. Au contact avec l’eau, un nuage se diffuse dans la colonne. Contrairement à la terre de Somme ou au Litou (une argile fine et collante), le Tracix agit rapidement mais sur une courte durée. Les poissons peuvent associer ce nuage à un fond limoneux agité, comme après le passage d’un bateau par exemple, et susceptible de libérer quelque nourriture. La couleur brune est efficace sur les gardons, le blanc sur les ablettes et le jaune sur les brèmes. Pour les brèmes, le Litou est meilleur, agissant essentiellement sur le fond, fumant de plus en plus avec l’activité des poissons.

10 Sortir les fleurets

Les poissons engourdis sont un moins vifs, les touches de moins en moins évidentes à déceler et c’est pour cela qu’il est utile de monter un scion très fin et technique. Piochez dans votre fourreau pour en sortir vos cannes fines et courtes (3 à 3,30m). Les poissons mordant parfois du bout des lèvres, une canne avec du ressort aidera à contrer les petits rushes et coups de tête tout en limitant les décrochages. Avec un scion en carbone plein, de faible puissance (0,5 à 1oz), on identifie facilement les touches les plus fines et le petit frôlement dans le fil traduisant la présence d’un poisson.

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