Houat et Hoëdic : un paradis pour la pêche sportive. Ces îles sont situées à un peu plus d’une quinzaine de kilomètres du continent, de la pointe de Port-Navalo à la sortie du golfe du Morbihan. Elles sont distantes entre elles de 8 km. Le passage entre les deux est parsemé de rochers rendant la navigation dangereuse, le fameux « passage des sœurs » est aussi reconnu pour la pêche sportive du bar que pour ses nombreux naufrages ! Outre le bar très présent sur la zone, Pierre-Yves y pêche aussi régulièrement la daurade (grise et royale) à l’appât. La vieille est aussi un carnassier très présent qui peut atteindre de belles tailles. La zone propose donc une grande diversité de spots de pêche : hauts-fonds, têtes de roches, couloirs avec de forts courants… Pierre-Yves nous explique que cette zone permet donc de varier les techniques pour pêcher le bar : de la pêche aux leurres de surface en passant par la pêche en traction aux leurres souples.
Le guide
Pierre-Yves Perrodo est un guide professionnel reconnu sur le golfe du Morbihan. Il mettra tout en œuvre pour que vous puissiez découvrir la pêche dans ce lieu unique et dans les meilleures conditions. Sa sympathie, sa convivialité et son expertise feront de cette sortie un moment unique.
- Tél. : 06 61 54 27 54
- Mail : pierre.perrodo@gmail.com
- Site : www.guidagepechemorbihan.com
Un guide affûté
Le rendez-vous est donné avec Pierre-Yves à 8 h sur le ponton de la cale du port de Larmor-Baden. Le soleil commence tout juste à se lever sur la très jolie et touristique île de Berder. Le contraste de couleurs sur le golfe est tout à fait saisissant à cette heure, et nous en prenons plein les yeux ! Pas un bruit, seulement celui des vagues et des oiseaux marins. Nous inspirons un bon air iodé ! Une sortie de pêche sur les îles ne laisse pas de place à l’improvisation. Qui de mieux que Pierre-Yves Perrodo pour nous guider sur ce paradis maritime ? Ce guide, fort d’une expérience de huit années de guidage sur le secteur du golfe du Morbihan et des îles Houat et Hoëdic, est l’un des professionnels les plus reconnus du secteur. Passionné par le milieu marin depuis son enfance, il a développé un sens profond de l’eau et des poissons. Professeur d’éducation physique et sportive en collège, il transmet sa passion de la pêche à la ligne avec passion et pédagogie. Très demandé à la belle saison, il est nécessaire de réserver longtemps à l’avance, car son agenda se remplit vite. Pierre-Yves propose différentes thématiques lors de ses stages de pêche en fonction des poissons recherchés, de la saisonnalité, des techniques à apprendre ou à perfectionner. Il propose bien entendu la pêche du bar aux leurres – que ce soit aux leurres souples et/ou aux leurres durs (surface et à bavette) – mais aussi la pêche des sparidés (daurades grises et royales) à l’appât naturel (à la calée ou au tenya).
Roches immergées
Pierre-Yves nous explique que pour se rendre sur les spots de pêche, il est nécessaire de prendre connaissance des conditions météorologiques, mais aussi de très bien connaître la zone, car cette dernière est très mal pavée : beaucoup de roches sont immergées et sont de véritables dangers durant la navigation. Quand on est néophyte sur la zone, il vaut mieux prendre connaissance de la carte marine du secteur au préalable. Il faut compter 30 à 45 minutes de Larmor-Baden pour atteindre les premiers spots de pêche en naviguant à une moyenne de 25 nœuds, à l’extérieur du golfe. Après de brèves présentations, nous enfilons les gilets automatiques de sauvetage et nous prenons place à bord d’un semi-rigide de la marque Searib’s. Il est motorisé avec un hors-bord Suzuki de 300 CV. Pierre-Yves nous explique que cette puissance reste nécessaire pour transporter un équipage de quatre à cinq personnes sur une distance assez conséquente et dans une mer qui peut être capricieuse. Le matériel de pêche mis à disposition est du très haut de gamme : les cannes sont équipées de moulinets Daiwa. Les boîtes à pêche sont garnies des toutes dernières nouveautés de leurres. Pierre-Yves nous explique au cours du trajet le programme de la matinée : nous allons alterner suivant la configuration des spots entre une pêche aux leurres durs et une pêche aux leurres souples. Nous naviguons pendant trente minutes dans une mer peu agitée où nous apprécions pleinement le confort et le passage en mer de notre embarcation. Nous nous rendons compte, une fois arrivés sur la zone, de l’intérêt de bien connaître le secteur. Quelques cardinales indiquent bien la présence de gros rochers ou de dangers identifiables, mais une multitude de têtes de roche affleurent à la surface de l’eau. Le danger en navigation est bien réel.
Plateau rocheux et eau transparente
Pierre-Yves nous place sur un premier spot situé dans le « fameux passage des sœurs ». Notre guide nous décrit rapidement les lieux : il s’agit d’un plateau rocheux où la profondeur d’eau n’excède pas les 3 m. Nous sommes bluffés par la transparence de l’eau, celle-ci est tellement translucide que nous pouvons apercevoir des étoiles de mer et les laminaires qui tapissent le fond. Pierre-Yves nous explique que ce premier spot est donc très propice à une pêche de surface. Les cannes sont armées de trois leurres de surface différents (Asturie 110, Z Claw et un Patchinko) afin de voir si les poissons réagissent à une vibration plutôt qu’à une autre. Motivés, nous saisissons les cannes et lançons à bonne distance aux endroits indiqués par Pierre-Yves. Notre guide n’est pas avare de précieux conseils : direction du lancer, vitesse de récupération et d’animation du leurre, choix de la couleur… Nous lançons notre Asturie 110 ghost sayori dans le blanc d’une vague qui vient s’écraser contre un pic rocheux, l’animation est vive, canne haute. Nous ne quittons pas notre leurre des yeux. Pierre-Yves nous demande de stopper notre animation quelques secondes puis de redémarrer. Il s’agit de la technique du « stop-and-go ». Dès la reprise de notre animation, une nageoire claque la surface, mais le poisson n’est pas pris, nous continuons l’animation en walking the dog rapide, puis une seconde attaque à 5 m du bateau, le poisson est piqué. Le combat est nerveux, le bar cherche à regagner le fond, les coups de tête sont bien encaissés par la canne ! Pierre-Yves met le poisson à l’épuisette. Nous ferons plusieurs autres bars de taille moyenne sur le secteur avec ce fameux leurre breton, conçu à Belle-Île : l’Asturie.
Souples en traction
Pierre-Yves décide de changer de spot et de terminer la matinée par une pêche aux leurres souples en traction dans un courant. Le placement du bateau pour pêcher cette dérive est très important, car il permet de passer à proximité de roches. Notre guide nous indique que c’est une dérive qui n’est pas facile à pêcher au leurre souple, car les fonds sont rocheux et très irréguliers mais aussi parce que le courant est rapide. Mais ce sont aussi ces caractéristiques de poste qui font que le poisson est présent sur la zone. La tenue de la ligne sera donc primordiale pour réussir à pêcher. Pierre-Yves nous conseille un leurre qui vibre fort pour se faire repérer des prédateurs dans le courant. Les leurres sont montés, nous lançons et nous appliquons les conseils du guide. Les yeux rivés sur le GPS et le sondeur, Pierre-Yves nous avertit que nous allons passer à proximité d’une tête de roche et que, dans le tombant qui suit, il y a souvent quelques poissons en maraude. Il nous conseille donc un petit linéaire pour décoller le leurre du fond et passer la tête de roche sans crocher puis de relâcher un peu de bannière pour pêcher le tombant. Concentrés, nous essayons d’appliquer les conseils, soudain, c’est la touche ! Le poisson est bien ferré et nous offre un beau combat dans le courant : un coup il va dans le sens du courant, un autre à contre-courant. Un dernier rush au bateau et Pierre-Yves l’épuisette. C’est un joli bar houatais au dos bien noir calibré à une cinquantaine de centimètres.
A voir, à faire
Au centre de l’île de Hoëdic, le fort d’Hoëdic vous informe sur la flore, la faune et le patrimoine historique. En été, ne manquez pas les sorties découvertes commentées. Il est même possible de séjourner dans cet hébergement insolite. À Houat, le musée de l’Eclosarium retrace l’histoire de l’île, classée site Natura 2000, et vous invite à découvrir le monde marin qui nous entoure. À Vannes, les jours du marché (mercredi et samedi de 7 heures à 13 heures), la halle aux poissons, réputée pour ses produits frais et de qualité, est en ébullition. Construite à la fin du xixe siècle, la charpente métallique du bâtiment annonce la grande vague de l’architecture industrielle.
Un paysage sauvage
Pierre-Yves replacera à plusieurs reprises le bateau sur le secteur, et les bars se montreront coopératifs. Une magnifique vieille se laisse tenter par notre leurre souple. Un régal pour nos yeux : c’est un magnifique poisson, aux couleurs éclatantes, qui n’a rien à envier aux poissons exotiques ! Cette matinée, dans ce petit paradis maritime aux abords des îles Houat et Hoëdic, aura été un vrai bonheur : un paysage sauvage, magnifique, offrant un dépaysement total et du poisson en nombre. Houat et Hoëdic sont un véritable paradis pour le pêcheur à la ligne, car il peut s’adonner à des techniques diverses (pêche aux leurres durs, pêche aux leurres souples mais aussi pêche à l’appât) et complémentaires.
Renseignements utiles
Agence de développement du tourisme du Morbihan
Parc d’innovation Bretagne Sud
CS 72001 - 56038 Vannes Cedex
Tél. : 02 97 54 06 56
www.morbihan.com
Golfe du Morbihan Vannes tourisme
Office de Tourisme
CS23921 – 56039 Vannes
Presqu’île de Rhuys : 02 97 53 69 69
Vannes : 02 97 47 24 34
tourisme@GolfeduMorbihan.bzh
Hébergement
Gîtes Les Hauts de Toulvern à Baden
Camping Le Diben à Larmor-Baden
Les Villas de Locmiquel à Baden
Restaurants
Gastro : La Gourmandière, à Vannes
Gastro : Rochevilaine, à Billiers