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Coquillages, vers, crustacés, poissons : des appâts toujours frais sur le pourtour atlantique

Les pêcheurs aux appâts naturels ne peuvent faire l’impasse sur les grandes marées. En disposer d’une grande variété et d’une impeccable fraîcheur est en effet indispensable, les chances de succès augmentant considérablement quand on peut proposer aux poissons un menu de produits locaux.

Pour choisir au mieux les jours et heures de ses sorties de pêche à pied, il est nécessaire de disposer d’un annuaire des marées… ne serait-ce que pour ne pas se faire encercler ! Les plus grandes et notamment celles d’équinoxe sont les meilleures, l’estran se décourant alors bien plus au loin. Plutôt que le plus fort coefficient, privilégiez plutôt la veille ou l’avant-veille. Pensez à ne prélever que le strict nécessaire et à bien remettre à l’endroit les pierres retournées.

Le bas de plage

Si le haut de plage est souvent pauvre, le bas, peu pentu, héberge toujours une grande variété de coquillages, de crustacés et de vers. Encore faut-il repérer et interpréter les bons indices. La présence de trous de toutes formes, de tortillons, d’oiseaux marins posés, de coquilles vides sont autant de signes intéressants. Attention, l’estran est moins lisible quand il pleut. Grèves et zones rocheuses sont également à explorer. Composées de sable, de graviers et de cailloux, elles sont fréquentées par les crustacés, les vers et certains coquillages.

Des interdictions

Attention, n’oubliez pas qu’il est interdit de ramasser des coquillages dans les herbiers de zostères et de posidonies, des plantes maritimes qui sont particulièrement vulnérables.On distingue généralement quatre grandes catégories d’appâts que nous vous présentons ici : coquillages, crustacés, vers et poissons. Voici donc une petite sélection de ceux que l’on rencontre le plus souvent, sur l’ensemble du pourtour atlantique.

Le couteau

Le couteau droit va se ramasser sur le bas de l’estran, au sel plutôt qu’à la fourche-bêche, trop risquée. L’approche doit être discrète. On le repère par la présence d’un trou (en 8 ou en trou de serrure) dans lequel on dépose trois grosses pincées de sel ce qui le fait remonter vers la surface, en partie hors du sable. Il faut alors le saisir prestement mais avec délicatesse pour ne pas casser son pied, la partie inférieure. Les journées pluvieuses, le vent fort et froid ne sont guère prometteurs. Aimant à sparidés, le couteau se conserve quelques jours dans le bas du réfrigérateur, dans du papier de journal, et deux à trois mois, congelé avec sa coquille.

La coque

Très commune, vivant en colonies, la coque aime le sable fin. Elle se ramasse à mi-marée descendante, y compris à partir d’un coefficient de 60. Deux trous de respiration rapprochés sont bien souvent le fait d’une coque. Vivant assez près de la surface (environ à 10 cm), un râteau ou une griffe suffit pour la ramasser. En tant qu’appât, elle s’utilise crue, ou échaudée pour la rendre plus ferme. Un chapelet de coques intéressera les daurades, bars et poissons plats.

La mye 

La mye vit en petites colonies sur le bas de plage, souvent près des couteaux. Les plus grosses atteignent 15 cm. Dérangée, elle se rétracte et peut expulser un jet d’eau d’un mètre. Pour la repérer, il suffit de tapoter assez fortement le sable avec une fourche-bêche puis de creuser, parfois jusqu’à 50 cm. Quand on en trouve une, il ne faut pas hésiter à chercher alentour. Seul le siphon de la mye est utilisable, frais ou congelé. Bars et sparidés apprécient.

La palourde

Les palourdes se trouvent en zones abritées (baies, rias, estuaires) à une dizaine de centimètres sous la surface. Une griffe ou une spatule spécifique permet de gratter le haut de plage, souvent recouvert de sable et de graviers. On peut les repérer grâce à deux petits trous rapprochés de même taille (pas toujours visibles) et par les petits jets d’eau qu’elles envoient quand on les approche. Un aimant à sparidés.

La patelle

Ce n’est pas le préféré des poissons mais cet appât a le mérite d’avoir une tenue sur l’hameçon exceptionnelle. Sa chair est coriace et va dégager d’abondants effluves. Il se ramasse sur les roches exposées aux vagues. Il est parfois difficile à décoller tant il peut se cramponner au rocher, telle une ventouse. Un tournevis à bout plat pour faire levier est l’outil le plus indiqué. La patelle se conserve 6 à 8 jours dans le bas du réfrigérateur. Sars et vieilles en font leur quotidien.

La moule

Accrochée aux rochers et relativement abondante, la moule côtoie souvent les patelles. C’est un appât très facile à ramasser, à la main ou au couteau. Cependant il est parfois difficile de trouver des gisements de belles tailles. La moule est un appât de premier ordre pour solliciter les sparidés (daurades grises et royales, sars). Pour durcir sa chair, il existe des poudres (Marukyu) qui l’assèchent et la durcissent. Elle est alors plus ferme et tient bien mieux à l’hameçon.

Le bulot

On trouve les bulots sur la partie basse de l’estran, dans les recoins de blocs rocheux. Ils sont généralement regroupés par secteur, par exemple, dans une faille rocheuse. Le ramassage, très simple, se fait à la main. On peut les conserver dans une eau de mer renouvelée ou dans le bas du réfrigérateur sur un lit d’algues. Ils se prêtent tout à fait à la congélation. Cet appât tient bien à l’hameçon, dont l’odeur forte est appréciée des royales.

Le bibi

Attractif de mai à octobre, le bibi est un appât incontournable pour la daurade royale. Ce ver, qui peut atteindre 20 cm, est le plus souvent rosé voire légèrement violet avec les extrémités blanchâtres. Lors des grandes marées, on le trouve sur des secteurs sablonneux ou sablo-vaseux, avec les myes, à proximité des herbiers. La fourche-bêche est toujours indispensable car il est parfois nécessaire de faire un trou assez profond. Le bibi se conserve quelques jours, dans un vivier à l’eau renouvelée, ou plusieurs mois dans un aquarium avec aérateur à condition qu’il dispose d’un tapis de sable. On peut aussi le congeler, saupoudré de sel.

L’arénicole

L’arénicole, très répandu sur les plages de sable ou sablo-vaseuses, intéresse tous les poissons. À côté d’un tortillon de sable, on repère le trou en forme d’entonnoir. La fourche-bêche permet de faire un trou propre autour du tortillon et de la cheminée. Juste après la récolte, un tri s’impose pour ôter les individus abîmés. L’arénicole se conserve alors au frais, enveloppé dans du papier journal ou dans un aquarium (eau à 10-12°C) tout en veillant à éliminer régulièrement les vers fatigués. Ceux-ci peuvent être éviscérés puis salés et congelés.

La néréide de roche

Pas facile à dénicher car elle ne laisse pas de trace. La néréide de roche aime les secteurs de graviers et de gros cailloux. Bêche ou binette sont indispensables. Sa tête dure est dotée de mandibules. Elle tient assez bien à l’hameçon après une conservation préalable de trois jours dans une eau bien oxygénée. On peut la conserver ainsi une dizaine de jours. Un appât universel pour la daurade royale.

La néréide de sable

Appelée aussi gravette blanche, elle ressemble à la néréide de roche mais sa couleur est blanchâtre. Elle vit dans le sable ainsi que dans les secteurs à tendance sablo-vaseuse, bien souvent à proximité des arénicoles. Pour la récolter, la fourche-bêche est indispensable. Elle se conserve dans de l’eau de mer régulièrement renouvelée. Quoique fragile, cet appât est néanmoins très utile car très apprécié, notamment des poissons plats.

La pétisse

On peut récolter la pétisse dans des roches friables. Une fourche-bêche ou, mieux encore, une simple petite pioche est indispensable. Il est souvent plus facile de la surprendre au début du flot car elle remonte vers la surface. Sa coloration et ses mandibules font qu’elle ressemble beaucoup à la néréide de roche. Elle se conserve dans une eau renouvelée. Elle peut également être congelée avec un petit salage préalable. C’est un ver d’une très grande efficacité (bar, daurade royale, turbot).

Le bouquet

 

Plus robuste et plus gros que la crevette grise, le beau bouquet vivant est un appât de premier ordre pour le bar. Il est présent de fin avril jusqu’à mi-novembre, au plus bas de la marée dans les secteurs sablonneux parsemés de rochers et notamment dans les mares où il attend le retour de la mer. Une épuisette à rebord métallique s’impose pour la cueillette. Le bouquet se conserve dans un vivier rempli d’eau de mer oxygénée.

Le crabe vert

Toujours très répandu, le crabe vert est incontournable pour le bar, toute l’année. Il faut fouiller la moindre anfractuosité autour des rochers, notamment sous les algues. Gare aux doigts ! S’il y a un peu d’eau, l’épuisette est bien utile. Il se conserve relativement bien dans des algues dans le bas d’un réfrigérateur. Pour grossir, le crabe doit renouveler sa carapace. En attendant que la nouvelle durcisse, il se cache dans les recoins de rochers, sous les algues. Il secrète alors une hormone odorante que, et malheureusement pour lui, les poissons repèrent de très loin…

Le lançon

Poisson grégaire, le lançon s’enfouit dans le sable à marée basse. Il apprécie un sable grossier gorgé d’eau. Il est préférable de le chercher à deux, l’un faisant un sillon avec un soc, le second se tenant prêt à se jeter sur le lançon qui s’enfonce très rapidement. Attention toutefois aux vives qui peuvent surgir dans ces conditions. On conserve les lançons vivants dans un vivier avec un bulleur à fort débit. On peut aussi les congeler en les salant un peu. Bars, lieus, raies et turbots n’en feront qu’une bouchée.

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