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Amusez-vous avec la pêche de la seiche

S’il est une pêche ludique et plutôt facile, c’est bien la pêche des seiches depuis le bord. À partir d’avril ces céphalopodes arrivent en très grande quantité sur certaines de nos côtes et leur pêche au leurre est passionnante, accessible à tous et plutôt fun…

Sepia officinalis est un céphalopode bien connu qui peut atteindre 40 cm de long. Son corps, de couleur brune, varie largement suivant le milieu où elle vit. De la tête jusqu’au bout de son corps, la seiche porte une sorte de repli natatoire qui ondule quand elle est en mouvement. La première fois que l’on prend une sèche au leurre, on est de suite interloqué par ses deux grands yeux dont l’iris a en quelque sorte la forme d’un « W ». La seiche est munie de dix tentacules, dont deux sont plus longs que les autres. Ce sont de véritables armes de chasse qu’elle peut projeter très rapidement sur une proie passant à sa portée pour enfin l’approcher de son bec et la dévorer. Contrairement à leur apparence presque nonchalante, les seiches sont de redoutables prédateurs marins ! On peut rencontrer de spécimens de la surface jusqu’à 250 m de profondeur en Atlantique, Manche, mer du Nord et Méditerranée.

Un ensemble léger et quelques turluttes de couleurs différentes sont largement suffisants pour prendre ses premières seiche.
Crédit photo : Laurent Guillermin

Un matériel rudimentaire

Un ensemble léger plutôt dédié au bar fera parfaitement l’affaire si vous cherchez la seiche pour la première fois. En revanche, si vous souhaitez vous spécialiser, il existe maintenant dans le commerce des cannes spécifiques dites « egging » qui possèdent, entre autres, une excellente résonance car les seiches ont la particularité de produire des touches parfois à peine perceptibles. Une sorte de sensation de poids mort sur la ligne qu’il faudra sanctionner par un petit ferrage afin de faire entrer les griffes de la turlutte pour assurer la prise. Concernant le moulinet, un modèle fiable taille 2000 ou 3000 fera très bien l’affaire à condition qu’il soit rempli d’une tresse fine de 10/100 qui améliore encore la détection des touches. Afin de parfaire votre montage, l’idéal est de monter un bas de ligne en fluorocarbone de 25/100 muni à sa pointe d’une petite agrafe pour changer facilement et rapidement de leurres.

Les bons postes sont souvent de larges cuvettes qui retiennent les seiches à marée basse comme à marée haute.
Crédit photo : Laurent Guillermin

Leurres : les turluttes

Comme pour tous les leurres de pêche en mer, il existe sur le marché une multitude de leurres spécifiques baptisés « turluttes ». Afin de faire un tri générique, disons que l’on peut facilement séparer les modèles non lestés et ceux qui portent un lest dans leur conception. Sachez que ces deux grandes familles sont très efficaces. Dans le cas des premières, l’ajout d’un lest type plomb d’Arlesey dans l’agrafe, permet de faire descendre rapidement le leurre à la bonne profondeur. Sur les fonds très encombrés, vous pourrez facilement opter pour un montage avec le leurre en potence et un brin cassant de 50 cm qui porte le plomb. Lorsque les seiches sont vraiment très présentes sur des fonds propres, il m’arrive de pêcher avec un petit modèle non lesté en potence et une turlutte plombée en pointe. Les doublés ne sont alors pas rares. La seconde catégorie des turluttes est lestée et permet bien souvent, du bord, d’atteindre de plus grandes distances de pêche. Les modèles récents sont lestés juste sous les yeux du leurre et lui permettent de piquer du nez lors des différentes animations du pêcheur. Parmi les turluttes très efficaces, on peut citer des références comme les fameuses Patapata et Aurie Q de chez Yo-Zuri (Flashmer), les Sea Shell et Big Eye de chez Fu Shima (Flashmer) mais aussi les Emeraldas Dart II de chez Daiwa. Du côté des couleurs, là aussi le choix est vraiment vaste, mais pour vous simplifier la tâche, disons que les coloris naturels (marron, vert foncé, noir, gris) sont plutôt efficaces dans les eaux très claires, voire transparentes. En revanche, les modèles flashy (jaune fluo, rose, rouge ou orange) sont à réserver aux eaux fortement teintées. Il existe aussi des modèles spécifiques phosphorescents que l’on peut simplement recharger à la lumière d’une lampe et qui assurent de belles prises lors de pêches de nuit. Certains spécialistes de ces sorties nocturnes vont même jusqu’à fixer un bâton lumineux (destiné aux cannes à surfcasting) juste au-dessus du leurre pour décupler son pouvoir attractif dans la pénombre !

Les bons postes sont facilement reconnaissables, les pêcheurs s’alignent le long des bancs de sable prometteurs.
Crédit photo : Laurent Guillermin

Déclencher la touche

La pêche des céphalopodes n’est pas celle du bar en matière d’animation, c’est bien souvent les mouvements les plus simples qui vont déclencher les attaques de notre seiche. Commencer par effectuer un lancer dans la zone propice. Du bord, il s’agit souvent d’une zone où le fond est plus important, il retient le passage des seiches pendant un certain temps au fil des marées successives. Il faudra alors laisser descendre le leurre, le doigt sur la tresse afin de bien sentir le moment où la turlutte touche le fond et où la bannière se détend. Entamer alors une récupération linéaire et lente. Le leurre va décoller les sédiments et mettre en alerte les seiches du secteur qui vont l’attaquer. Vous devez parfaitement sentir les aspérités du fond pour réussir. Souvent, la ligne devient lourde, comme si un poids freinait votre animation. Il faut alors ferrer sèchement sans violence pour assurer la prise. Une autre méthode consiste à lancer, laisser descendre le leurre, puis à l’animer vivement en marquant des pauses. Certains jours, cette animation plus dynamique permet de faire de belles captures. C’est presque toujours au moment de la pause quand le leurre redescend dans l’onde que la touche se produit. Ici encore, cette sensation de poids mort sur le bas de ligne doit être sanctionnée par un ferrage.

Les modèles fluo comme cette turlutte orange sont à essayer lorsque les eaux sont chargées en sédiment.
Crédit photo : Laurent Guillermin

Trucs et astuces

Ramener une seiche jusqu’à l’épuisette n’a vraiment rien de compliqué. Il suffit de mouliner lentement sans à-coups pour assurer la prise qui va partir à gauche comme à droite dans une nage un peu déconcertante si c’est une première pour vous. Parfois, celle-ci lâche même la turlutte tout près du bord. Pas de panique si cela vous arrive. Restez calme et relancez votre turlutte au même endroit. Bien souvent, le céphalopode qui a perdu sa proie va revenir dessus pour l’agripper de plus belle ! Afin d’éviter l’encre des seiches qui a la fâcheuse tendance à tacher facilement les vêtements, laissez-la quelques secondes dans l’épuisette dans l’eau, mieux vaut qu’elle crache l’encre dans la mer que sur votre pantalon de pêche. Veillez toujours au bon alignement des griffes de vos leurres qui vont avoir tendance à se tordre en grattant le fond. Les turluttes munies d’un double panier de griffes à l’arrière assurent une meilleure prise. Afin de les garder toujours propres, je nettoie régulièrement les griffes de mes leurres (grains de sable, restes de coquillages, etc.) avec une petite brosse et cela évite bien des décrochages.

 

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Du bord

Magazine n°76 - avril-mai 2020

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