L’intérêt grandissant pour la pêche est une conséquence des périodes de pandémies vécues des dernières années. Le besoin de se recentrer sur la nature est tout aussi vrai pour les femmes qui, elles aussi, ont l’envie d’apprendre les techniques, mais surtout d’apprécier cette activité de plein air. Être dehors, dans la nature et prendre du temps pour soi, du temps…c’est rare de nos jours, surtout pour ces femmes qui, en plus d’une activité professionnelle, sont souvent très sollicitées par ailleurs ! Le bonheur de pêcher, Léana l’a ressenti rapidement au cours d’une passion devenue commune au fil des années avec son papa Carmelo. Cette transmission du virus en compagnie d’un champion l’a amenée, elle aussi, à la compétition. Nous avons donc rencontré Léana Panepinto du team surfcasting club de La Ciotat pour lui poser quelques questions...
Peux-tu nous expliquer comment tu es arrivée à cette passion pour la pêche ?
Léana Panepinto : Depuis toute petite je voyais mon père partir à la pêche le week-end et puis c’est vers 10/12 ans qu’il a commencé à me mettre le pied à l’étrier en m’emmenant partout avec lui, que ce soit pour pêcher durant les week-ends, ou encore sur les compétitions de la région. J’ai donc été baignée très tôt dans ce monde de « pêcheurs » ! Nous habitons dans le Sud, à côté de Marseille, et nous avons la chance d’avoir un climat qui favorise les activités extérieures tôt dans la saison et surtout la mer Méditerranée à quelques kilomètres de la maison, qui permet sans risque de pratiquer la pêche avec des enfants. Voyant que cela me plaisait, il m’a très rapidement acheté ma première canne télescopique pour sortir mes premiers poissons… Que de souvenirs passés au bord de l’eau à profiter de la nature et des merveilleux couchés de soleil.
Quels sont tes spots de pêche préférés ? Fréquentes-tu plutôt les plages ou les digues et quel est ton poisson de prédilection ?
Léana Panepinto : Pratiquant la compétition, j’ai dû m’entraîner beaucoup à la pêche de digue qui, dans le Sud, propose une approche totalement différente de la pêche en plage. À savoir une pêche fine de petits poissons, avec parfois beaucoup de rythme. Mais dans les faits, c’est sans aucun doute la pêche à la « belle aux sourcils dorés » sur les plages comme celles de Cassis, de La Ciotat, ou encore dans le Var, à Saint-Cyr-sur-Mer et Fréjus, que je fréquente tout au long de la saison. Plus proche de chez moi, pour des raisons pratiques qui me permettent en moins d’une demi-heure d’être les pieds dans l’eau et ainsi de m’évader après le travail. Et il faut dire que la dorade royale est un poisson emblématique du sud de la France. Ce poisson est tellement surprenant car son comportement alimentaire est parfois obscur, ses départs me font toujours autant d’effet, et puis il faut dire que cette quête d’apprentissage permanent qu’offre le surfcasting est quand même passionnante.
On note que la pêche, et surtout son image, rajeunit et se féminise, est-ce que tu le remarques aussi ?
Léana Panepinto : Oui tu as raison, l’image de la pêche rajeunit. D’ailleurs on le voit sur les championnats avec une moyenne d’âge qui baisse. Depuis mon enfance, je constate que les femmes ne sont que trop peu représentées sur la région. Il faut dire que la technique n’aide pas, car il faut lancer de plus en plus loin, et puis le matériel n’est pas toujours adapté à notre morphologie. Mais c’est vrai que depuis quelques années des groupes se forment, que ce soit sur les réseaux sociaux, ou à travers des équipes de France de la discipline. C’est d’ailleurs au dernier Championnat de France, à Port-Saint-Louis-du-Rhône que j’ai pu constater que la fédération nous valorisait en récompensant la catégorie dame, et nous sommes aussi capables maintenant de rivaliser avec les hommes. La preuve avec Chloé Timonet qui approche le Top10 toutes catégories confondues.
Tu es aujourd’hui l’emblème féminin de la marque Sunset. Pourrais-tu nous dire ce qui t’a séduite dans ce rôle d’ambassadrice ?
Léana Panepinto : À ma grande surprise, j’ai été contactée fin d’année 2020 par le responsable produit de la marque qui m’a proposé de représenter Sunset sur les réseaux sociaux et dans les compétitions. Au début, je ne savais pas quoi en penser et finalement ce sont mes proches qui m’ont poussée car trop peu de femmes représentent les marques. Depuis, j’ai intégré l’équipe. Imaginez un peu la fierté de mon papa quand on part à la pêche, lui qui pratique avec du matériel Sunset depuis plus de vingt ans ! Par le passé, j’avais tendance à accorder trop d’importance au matériel, mais depuis j’ai compris que cela avait beaucoup progressé. Les cannes sont plus fines et plus légères que celles du passé. Avec le recul, je n’en attendais pas moins de cette aventure, et je suis très fière de pouvoir tester les nouveautés et de participer aux développements des prochaines gammes…
Pour finir… Quel est ton meilleur souvenir de pêche ?
Léana Panepinto : Mon meilleur souvenir est certainement une nuit de pêche en plein hiver avec mon père. Je devais avoir 14 ou 15 ans, nous pêchions au lever du jour et j’entends encore craquer dans mes bottes le sable gelé, c’est dire s’il faisait très froid. Le vent soufflait, mais nous savions que les loups allaient répondre présents. D’ailleurs, ce jour-là, nous avons pris deux gros loups, et du haut de ma quinzaine, ils m’ont paru énormes !
L’impact de la marée en Méditerranée, vu par Léana
En Méditerranée, on dit souvent qu’il n’y a pas de marée, mais dans les faits c’est faux. Certes la mer ne recule pas loin comme sur l’Atlantique ou dans le nord de la France. Dans les faits, on remarque que l’activité des poissons est étroitement liée à celle-ci et qui, d’ailleurs, peut nous réserver des surprises : les sparidés et poissons chasseurs comme le loup apprécient le courant, alors profitez du moment.