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Pélamide et bonite, même combat !

Les poissons bleus, que ce soit les pélamides ou les bonites, sont des espèces pélagiques qui colonisent de plus en plus nos bases côtières en deuxième partie de saison. Extrêmement combatifs, ces prédateurs procurent de vraies sensations et nous imposent des combats puissants sur un matériel léger.

La période estivale et l'automne sont les saisons à ne pas manquer pour leurrer nos petits pélagiques. Ils abondent sur nos côtes, et ce à cause de la migration des proies qui évoluent sur les zones côtières. Ces prédateurs se déplacent en banc et remontent à la surface pour chasser les boules de petites sardines, de sprats et d’anchois. Bien souvent, les chasses se produisent à l’aube lorsque la luminosité est encore faible. Néanmoins, nous pouvons également observer de belles chasses en journée, selon les conditions rencontrées et les secteurs que l’on pêche. Vous verrez, ces chasses sont facilement repérables grâce aux oiseaux qui profitent, eux aussi, du festin. Sur zone, une étendue d’eau importante bouillonne, les bonites et pélamides jaillissent à la surface de l’eau et éclatent les boules de poissons fourrage. À ce moment précis, le bal est ouvert, lancez vos leurres et les poissons bleus se chargent du reste.

Une fois que vous avez lancé dans la chasse, la touche est instantanée dès la première animation.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Les secteurs de pêche

Les pélamides et les bonites sont des poissons à la fois énergiques et endurants grâce à leur morphologie longiligne tout en muscle. Elles ne cessent de se déplacer et de parcourir de longs trajets dans une journée. À vrai dire, les secteurs multiples s’offrent à nous, puisqu’il n’y a pas vraiment de postes distincts comme pour les bars, qui occupent quant à eux un même secteur plusieurs jours. Autrement dit, il faut se déplacer comme les poissons bleus, au gré des marées, en suivant les boules de poissons fourrage en mouvement. Hormis les chasses de surface, il arrive aussi que les pélamides et les bonites se nourrissent sous la surface dans les premières couches d’eaux, notamment dans les zones de courants, sur les longs plateaux de roches à proximité des côtes. La profondeur est bien souvent irrégulière et peu profonde, les masses d’eaux génèrent des eaux vives et oxygénées, qui maintiennent le fretin sur ces zones propices. Pour vous faciliter le travail, recherchez au sondeur les boules de poissons fourrage qui se tiennent le long des tombants et des récifs, puis identifiez les prédateurs. Ces derniers se caractérisent par de longs traits de couleurs chaudes sur l’écran, indiquant les déplacements furtifs des poissons bleus, qui remontent dans les concentrations de proies sous la surface. D’ailleurs, sur ces vastes plateaux côtiers, il n’est pas rare de prendre une bonite ou une pélamide lorsque l’on pêche les maquereaux communs et espagnols à la mitraillette, leur alimentation étant identique.

Pour leurrer les pélamides et les bonites, disposez à bord de différents types de leurres, afin de trouver le modèle qui fait la différence rapidement
Crédit photo : Yann Cuvelier

Repérage et approche

Comme je vous le précisais, la localisation des poissons bleus peut être différente d’un jour à l’autre, selon les conditions de pêche et les déplacements du fourrage. Certains jours, les poissons résident sur les bases côtières, et à d’autres moments, ils se trouvent un peu plus au large. Cela s’explique par l’orientation du vent provenant de la côte, et aussi par un marnage plus fort, occasionné par des coefficients de marées plus importants. Au moment de la renverse de marée, le courant s’accélère, les boules de poissons fourrage remontent vers la surface et une frénésie se crée. Les poissons bleus ouvrent le bal en éparpillant les proies à la surface, où les oiseaux se rassemblent à leur tour. Toute la chaîne alimentaire se déclenche, l’eau s’agite et les poissons forment un bouillon en sautant dans tous les sens. Les regroupements d’oiseaux facilitent la localisation des poissons bleus, ceux-ci sont de vrais indicateurs, et ils permettent surtout de gagner un temps précieux sur la recherche de nos pélamides et bonites. Une fois les volatiles repérés, abordez la zone en gardant une bonne distance de lancer, afin de ne pas effrayer les prédateurs. Votre approche doit être discrète. Dans ce cas, coupez votre moteur afin de vous présenter tranquillement tout en laissant glisser le bateau sur l’eau. Les chasses peuvent débuter d’un seul coup, s’arrêter et redémarrer de suite. Soyez prêt à dégainer vos leurres au moment ou la chasse repart, et soyez attentif aux oiseaux qui vous indiquent la route à suivre, de manière à renvoyer vos leurres au cœur du banc où les poissons frétillent.

Les pélamides et les bonites ne cessent de se déplacer et de parcourir de longs trajets dans une journée.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Varier les leurres

Pour leurrer les pélamides et les bonites, disposez à bord de différents types de leurres, afin de trouver le modèle qui fait la différence rapidement tout en étant en adéquation avec le matériel léger utilisé. Munissez-vous d’un panel de poissons nageurs, de leurres souples et de casting jigs. Passez également en revue les couleurs foncées et claires, afin d’augmenter vos chances de captures, selon la luminosité de l’heure de la journée à laquelle vous pêchez. Sur les plateaux côtiers, j’emploie des poissons nageurs à bavette et des leurres souples de 15 à 25 g, correspondant à la taille des proies. En lancer-ramener, votre animation doit être régulière dans les premières couches d’eaux, effectuez des tirées sèches à plusieurs reprises en récupérant lentement votre ligne jusqu’à la touche. Pour les chasses de surface, utilisez un casting jig de 20 à 35 g. Ramenez le leurre en linéaire en stoppant régulièrement sa récupération deux à trois secondes, ce qui le fait descendre en papillonnant. Les pélamides et les bonites sont très perceptives aux signaux de prédation renvoyés par ce type de leurre. Bien souvent, la touche est instantanée dès la première animation, suivie d’un gros rush, et le combat commence.

Une jolie pélamide capturée au casting jig.
Crédit photo : Yann Cuvelier

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Magazine n°77 - juin-juillet-août 2020

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