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Kayak : en début de saison, misez sur une stratégie multi-espèce !

La saison recommence avec l’arrivée du printemps et la reprise de l’activité en mer. Si nous commençons bien souvent la session par la recherche des premiers bars qui sont rentrés des frayères, il n’en demeure pas moins que les autres espèces sont de nouveau à tenter en leur présentant ce qu’il faut devant le museau.

En rade de Brest, nous pouvons rechercher une quarantaine d’espèces différentes, et en ce début de saison, sparidés, maquereaux, roussettes et céphalopodes sont actifs. Pour les sparidés, la rade de Brest se prête très bien à la pratique de la pêche aux leurres appâts, c’est la technique qui a le vent en poupe depuis deux-trois ans. Même si ce n’est pas une nouvelle technique, sa pratique régulière est récente chez nous, elle fonctionne plutôt bien. Les fabricants rivalisent d’idées pour sortir sur le marché le leurre appât qui vous plaira. Tous les grammages, toutes les formes, toutes les couleurs, tenya, madaï, kabura… Il y en a pour tous les goûts. Sans oublier bien sûr les jigs qui fonctionnent toute l’année. Le début de saison a été propice à quelques sorties grandes marées et le plein d’appâts a été renouvelé. Privilégiez, dans la mesure du possible, des appâts frais, mais les congelés, dans de bonnes conditions, fonctionnent aussi très bien en début de saison.

La roussette fait partie des cibles de la pêche au leurre appât.
Crédit photo : Paul Duval

Le plus léger possible aux leurres appâts

Le plus léger possible est une règle de base. Selon les fonds, adaptez le grammage en conséquence Des petits leurres appâts à partir de 3 g se trouvent dans le commerce si vous voulez vous essayer au rock fishing en kayak. Pour les appâts frais à utiliser en ce début de saison, les grosses moules attirent les jolis pagres et les grises. Je choisis les plus grosses qui ont un fort byssus, ce qui va aider à les faire tenir sur les hameçons des leurres appâts. Avec ces appâts, qui sont fragiles, il vous faut utiliser une canne sensible du scion, qui saura vous transmettre la moindre activité sur votre leurre au fond de l’eau mais disposant d’une bonne réserve de puissance, car les beaux poissons ne sont pas rares. L’idéal, pour cette pêche en kayak, ce sont les marées entre 50 et 70 de coefficient, au-delà les kayaks sont trop légers et vous passerez votre temps à remonter vos dérives. N’étant pas un adepte de l’ancrage en kayak, voire de l’emploi d’une ancre flottante, je pêche en dérive lente. Recherchez les zones entre 20 et 40 mètres de fond comme le goulet, sur les tombants du chenal ou les zones autour de l’île ronde ou à l’abri de la pointe des Espagnols. Ces zones offrent les biotopes que les sparidés recherchent. L’action de pêche est justement d’utiliser cette dérive lente pour faire évoluer votre leurre appât juste au-dessus du fond. Essayez de ne pas dépasser un angle de 30° entre votre kayak et le leurre, au-delà, il y aura trop de bannière dans l’eau. Cet excès de bannière, associé à la dérive, créera un ventre dans votre ligne et votre leurre aura tendance à remonter, sauf bien sûr à utiliser de plus forts grammages qui resteront à gratter le fond. Mais, dans ce cas, vous en laisserez un maximum au fond de l’eau, d’où la recherche du grammage adapté et le principe du plus léger possible.

Une canne sensible de pointe vous permettra de détecter la moindre touche
Crédit photo : Paul Duval

Commencez avec un kabura

Servez-vous de votre sondeur pour anticiper les différences de niveaux de fond… Pour l’apprentissage de ces techniques, commencez par les leurres de type kabura, ils permettent plus « d’erreurs » de débutant, il vous sera ainsi possible de prospecter une couche d’eau plus importante que par l’emploi des autres types de leurres qui évoluent plus près du fond, ces kabura nagent plus facilement dans le courant et pourront ainsi vous permettre de toucher des espèces de pleine eau comme des bars ou des lieus, surtout si vous remplacez les moules par des tentacules de céphalopodes… Dans le cas où le poisson reste dans la couche près du fond, les madaï et tenya seront plus adaptés, voire un jig boosté avec un appât. Ces leurres vont aussi vous permettre de tester d’autres appâts comme les crevettes, gambas, chipiron, etc. J’aime bien les habiller en « panachage » avec l’emploi d’un appât mou et d’un appât dur conjugué. J’utilise alors en appât mou des gros vers type arénicoles, pétisses ou les grosses moules associés à un morceau de tentacule ou de couteau (solène) ou de pied de mye. Pour ces types de montage, il faudra être le plus près possible du fond, donc plus de possibilités de croche, mais le résultat est bien souvent à la hauteur des espérances.

Pour le griset, n’hésitez pas à proposer un panache d’appâts.
Crédit photo : Paul Duval

En début de bascule de marée

Utilisez ces techniques sur les plus petits marnages, ou en début de bascule de marée, la nage et surtout le ressenti des touches seront plus maîtrisés. Sur les marnages les plus faibles, j’utilise des jigs avec hameçons montés en assist hook en tête, j’augmente l’attractivité du leurre par l’ajout de morceaux de tentacules de calamar. Pour cela, je garde les tentacules de chasse de ces céphalopodes qui possèdent juste la dureté et la souplesse requises pour ce type d’emploi. C’est une pêche en verticale où l’animation est plus « active ». L’emploi d’une canne de puissance un peu plus forte est préférable avec un scion moins souple que pour les autres techniques citées. Pratiquez une pêche en ascenseur, avec des pauses tous les mètres, en remontant le leurre sur un bon tiers de la hauteur d’eau, tout en donnant de petits coups de scion, puis vous redescendez et ainsi de suite. En ce début de saison les eaux sont encore froides et les poissons n’aiment pas trop monter dans la couche d’eau, bien souvent la touche sera ressentie au moment des pauses. Les grosses daurades grises sont assez réceptives à ce type de montage et d’animation, de même que tout ce qui nage au-dessus du fond (bars, lieus, maquereaux), il m’est aussi arrivé de piquer des céphalopodes avec ces montages.

Inutile de vous encombrer, deux cannes suffiront largement.
Crédit photo : Paul Duval

Deux cannes suffisent

Pour conclure, pour ce début de saison, le multi-espèce recherché est un excellent compromis pour toucher du poisson. Pas besoin de mettre un fagot de cannes dans votre flotteur, deux cannes seront suffisantes. J’emploie une canne de 7/28 g à action de pointe pour la pêche aux leurres de début de session et qui servira ensuite pour les pêches les plus légères aux leurres appâts, cette canne est armée d’un moulinet 2500. La seconde canne est une 12/42 g, plus dure, qui sera adaptée aux autres techniques, associée à un moulinet de taille 3000 ou 4000, j’ai une préférence pour le 4000. Pour la boîte de leurres, en rade, et pour les marnages visés, des leurres appâts de 10 à 30 g seront adaptés. Côté jigs, j’utilise des grammages allant jusqu’à 45 g, j’ai aussi 20 g armés d’un triple pour lancer dans les chasses de maquereaux que l’on peut commencer à rencontrer si la journée est ensoleillée… Ces techniques de pêche peuvent s’avérer très performantes dans les résultats une fois maîtrisées, alors il faut savoir raison garder dans les prélèvements. Les sparidés, les bars, les grondins, les céphalopodes supportent très bien la relâche, surtout s’ils ont été pris dans des profondeurs peu importantes avec quelques secondes de décompression avant la sortie de l’eau.

Si la journée est ensoleillée, on pourra rencontrer les premières chasses de maquereaux !
Crédit photo : Paul Duval

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Magazine n°76 - avril-mai 2020

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