Découvrez le lac de Véron, un beau réservoir en Ardèche

Encore une très belle initiative dans l’Ardèche, département des plus avant-gardistes dans notre pays en matière de pêche avec l’ouverture de ce lac dédié maintenant à la mouche. Dès notre arrivée je remarque les nombreux gobages en surface qui font depuis peu la réputation du lac de Véron. Nous prenons place dans nos chalets situés sur le fond du lac pour deux journées découvertes dans un cadre sympathique et parfaitement naturel. Il est ici tout à fait possible de pêcher à plusieurs cannes dans la plus pure tradition des réservoirs, mais l’activité en surface me fait de suite choisir une 9 pieds soie de 6, une soie flottante et un long bas de ligne pour faire tranquillement le tour du lac au vu des nombreux poissons actifs dans la pellicule de l’onde.

Un régal en surface

Premier lancer en face du lodge, une belle truite monte mais refuse ma mouche, je change pour une petite émergente en CDC et au second passage je pique un poisson récalcitrant peu décidé à faire connaissance avec le filet de mon épuisette. Finalement après quelques chandelles, cette belle truite arc-en-ciel de 3 bonnes livres aura les honneurs de François notre photographe. Alors que je tourne la tête, je vois distinctement plusieurs poissons qui patrouillent sur la bordure. Je troque ma petite sèche contre une nymphe en faisant que je dépose un bon mètre devant une truite à la robe foncée qui me semble bien être une fario. Sur une légère animation la truite avance, semble bouder ma mouche puis elle fait demi-tour et l’avale goulûment. Après quelques contorsions le long des rochers de bordure, cette truite fario de 40 bons centimètres finira dans l’épuisette de Maël venu me prêter main-forte !

Gobages, remous, les truites sont actives

Emile notre jeune espoir de l’équipe de France n’est pas en reste et enchaîne lui aussi les prises, il faut préciser qu’il connaît déjà le lac comme sa poche ce qui n’enlève en rien ses qualités d’excellent pêcheur. Quelques truites « Gold » se font aussi prendre même si elles semblent un peu plus difficiles que les autres. Sans doute qu’à cause de leur robe de « poissons rouges », elles sont des cibles plus souvent sollicitées par les pêcheurs. Côté mouches sèches, les émergentes, parachutes et scarabées noirs et marron semblent bien plaire aux truites. L’ami Jean-Didier qui pêche depuis l’un des grands pontons parfaitement aménagés a lui aussi le sourire, les truites sont vraiment nombreuses sur tous les secteurs du lac qui permet un peu partout de très longs lancers.

À vue sur les bordures

La taille du lac de Véron se prête particulièrement bien à une pêche dite « à roder » à la recherche des poissons les plus actifs. Le long des berges les plus encombrées au fond du lac non loin des chalets, traquer les poissons qui font les bordures à la recherche de leur pitance est tout à fait passionnant. Les petites nymphes de type oreille de lièvre, pheasant tail et autres imitations de crevettes se sont montrées très efficaces. Attention, ici l’eau n’est pas claire mais avec les rayons du soleil bien présents en cet après-midi, il est assez simple de repérer des silhouettes qui maraudent çà et là le long des berges. Un petit lancer rouler, un coup droit ou une petite arbalète m’ont permis de capturer de jolies truites. Bien souvent il fallait poser la nymphe légère sur la trajectoire du poisson, puis simplement produire une petite animation sur son passage pour déclencher une prise. Le cheptel piscicole est très important et les empoissonnements réguliers, il y a donc toujours des truites actives dans le lac et d’autres un peu plus futées. De quoi satisfaire les pêcheurs.

Un potentiel fort

C’est dans ce cadre très agréable à pratiquer que je décide de tenter ma chance un peu plus en profondeur le second jour. Je prends le parti de délaisser un peu ma soie flottante et monte une S3 sur une 10’ pieds soie de 7 avec un petit streamer noir, histoire de voir si les poissons sont aussi actifs dans les couches inférieures. Je lance assez loin sur le ponton près du lodge et laisse ma soie descendre. Quelques tirées main gauche, je marque une pause, je recommence et la ligne me file entre les mains. Une jolie truite bien proportionnée s’est laissée séduire par le stratagème. En variant les récupérations, mais aussi la teinte des mouches, je prendrais pratiquement sans bouger une bonne douzaine de poissons entre 30 et 50 cm. Toutes les truites sont en pleine forme et regagnent leur élément à toute nageoire! À noter qu’une bonne population de perches s’est aussi mêlée aux prises dans certains secteurs profonds du lac. Bravo encore aux responsables et quelle bonne idée d’avoir fait évoluer ce lac en réservoir de pêche à la mouche. Pas de doute, les pêcheurs vont apprécier cette initiative qu’il faut féliciter ! La proximité géographique de plusieurs rivières tout comme deux autres lacs font du site de Véron un lieu parfait pour séjourner quelque temps et s’organiser un superbe séjour de pêche !