Les sites du groupe Info6TM

La panoplie du débutant moucheur : bien choisir ses accessoires

Afin de compléter la partie équipement, c’est la grande famille des accessoires que nous allons détailler. Ces derniers viennent orner çà et là nos gilets et chest packs. Ils sont nombreux et certains sont indispensables pour débuter en sèche et évoluer sereinement dans notre loisir…

Épuisette et aimant

L’épuisette est certainement l’accessoire le plus important du pêcheur à la mouche. Elle est toujours accompagnée d’un aimant que l’on placera sur sa partie haute. Ce dernier doit être nettoyé de toutes impuretés à l’eau claire régulièrement pour garder son efficacité. Les aimants peuvent changer d’un modèle à l’autre, mais généralement on retrouve deux parties semblables avec deux anneaux brisés. La partie attirante doit être positionnée sur l’anneau du gilet ou du chest pack afin qu’elle n’attire pas les petites particules métalliques du fond. L’autre partie est fixée à l’épuisette. Le cordon de l’épuisette comporte généralement un mousqueton que l’on viendra attacher à gauche du gilet pour les droitiers et à droite pour les gauchers. La taille et le type du filet ont également leur importance. On retrouve dans le commerce plusieurs profils, matières, longueurs, largeurs et profondeurs, alors comment choisir ? En premier lieu, la taille du filet doit être adaptée à la taille moyenne des poissons capturés. En effet, il est inutile de mettre à l’épuisette des poissons de 30 cm maximum avec une ouverture de plus de 50 cm, car on y perd en légèreté et en facilité d’exécution. Une épuisette dite « raquette » standard peut largement suffire ici. En revanche, sur des parcours à gros poissons, une taille de filet supérieure est recommandée.

Conseil : Plus le filet est grand, plus la prise à l’eau augmente et, en eaux rapides ou sur les zones de forts courants, il peut rendre la mise à l’épuisette difficile, obligeant le moucheur à lutter contre le courant pour épuiseter proprement ses prises… Coté matière, les filets dit « rubber » à grandes mailles en caoutchouc ou silicone font partie de ceux qui préservent le mieux les prises. Ils évitent également aux hameçons de s’accrocher, mais ont une résistance dans le temps limitée par rapport aux autres modèles. Les filets en mailles tressées sont de vrais pièges pour nos mouches et restent relativement abrasifs pour nos partenaires de jeux. Il reste alors les filets à mailles enduites (type JMC Z ou Wide mouth de chez Orvis) qui sont un bon compromis entre résistance, facilité d’utilisation et préservation des poissons. Il est d’ailleurs essentiel de laisser l’épuisette avec le poisson dans l’eau et de limiter au maximum les manipulations pour une remise à l’eau efficace. Quant au cadre de l’épuisette, il doit être léger et assez solide pour ne pas se déformer à moyen et long terme. Le manche doit être court pour ne pas gêner la progression sur les rivières et ergonomique pour faciliter la prise en main.

L’épuisette parfaitement fixée à un aimant dans le dos du pêcheur est un accessoire qu’il ne faudra pas négliger.
Crédit photo : Bernard Galliano

Les accessoires pour sécher

On retrouve le reste des accessoires du moucheur sur l’avant et les côtés du gilet ou du chest pack. Parmi eux, les incontournables sèche-mouches et les flacons de produits hydrophobes forment un duo gagnant pour toutes les pêches en sèche. Après une prise ou une utilisation répétée, nous passerons notre mouche dans le premier de manière à éponger l’eau présente dans les matériaux. Ensuite nous la tremperons dans un flacon de produit hydrophobe pour lui redonner ses propriétés flottantes de départ. Ce dernier peut être utilisé avec tous les types de mouches sèches. Les marques proposent aujourd’hui de nombreuses variétés de sèche-mouches en amadou naturel ou en matières synthétiques. Outre le facteur prix, l’idéal pour moi est de choisir un modèle de taille réduite qui n’empiétera pas sur les poches ou les autres accessoires. Si vous optez pour un modèle en amadou, il sera d’autant plus efficace dans la durée si son épaisseur est importante (plus de 0,5 cm). En poudre, sous forme liquide ou en spray, les hydrophobes sont indispensables au bon déroulement d’une session en sèche. La forme liquide type Dry shake liquide de chez Tiemco ou Fly dip de chez Loon Outdoors est, pour moi, celle qui offre la répartition la plus homogène du produit sur la mouche tout en résistant longtemps aux lancés répétés.

Conseil : Même si cela peut paraître anodin, le profil du bouchon du flacon a son importance. Par expérience, et après avoir perdu plusieurs fois la totalité du produit en cours de sessions, j’opte maintenant pour des flacons avec bouchons attachés…

Un bon produit qui sèche rapidement vos mouches est indispensable quand les éclosions sont bien installées.
Crédit photo : Bernard Galliano

Les boîtes à mouches

En plus de tomber parfois dans l’eau, nos boîtes à mouches sont soumises à des chocs répétés. Il faut donc qu’elles soient solides et parfaitement étanches. Ce dernier critère peut être vérifié sans même avoir vu le descriptif de la boîte, en observant le joint étanche en caoutchouc caractéristique au niveau de la fermeture. D’innombrables modèles sont proposés à la vente, mais chacun n’est pas fait pour tous les types de mouches. Les boîtes épaisses (1,5 cm et plus) sont plutôt destinées aux grosses mouches sèches à hackles, aux parachutes, aux grosses nymphes et aux noyées (sur des hameçons de tailles supérieurs au 12) et aux petits streamers, car elles ne viennent pas écraser les imitations une fois fermées. Les boîtes plus fines sont parfaites pour recevoir des nymphes et des noyées de tailles plus modestes, comme de petites sèches. La distance entre les emplacements doit également être prise en compte en fonction de la taille des mouches utilisées et du profil de leurs hameçons. Par exemple, les montages de type mouches de mai sur hameçons de 10 à hampes longues ou les stimulators et autres « Madame X » sur hameçons de 8 ou 6 prennent de la place et risquent d’empiéter sur les autres artificielles. Dans ce cas, et si ces grosses mouches doivent occuper la majeure partie de notre boîte, on optera peut-être pour un modèle destiné aux petits streamers… En général, des mousses fendues, silicones et autres casiers garnissent l’intérieur des boîtes. Les mousses sont peut-être moins résistantes que le silicone dans la durée, mais restent idéales pour les sèches à hackles, l’épaisseur entre le dessus de la mousse et la base de la boîte n’écrasant pas les matériaux une fois la mouche rangée. L’intérêt principal des casiers est qu’ils peuvent aussi stocker tous types de grosses mouches ou de mouches à hackles sans les écraser. En revanche, ils limitent le nombre et les variétés de modèles contrairement aux emplacements en ligne en mousse ou silicone. Le rangement y est aussi plus grossier.

Conseil : Personnellement, je dispose de boîtes épaisses simples et doubles avec rangements en mousse fendue pour mes sèches, noyées et petits streamers. Quant aux nymphes, elles sont rangées dans plusieurs boîtes fines pour un gain de place certain.

Coupe fils et récupérateurs

Souvent proche du sèche-mouche sur le gilet, le coupe fil doit être de qualité pour couper nettement et rapidement les nylons et autres fluorocarbones. Les marques proposent de nombreux modèles de formes diverses et variées, seuls ou accompagnés d’autres accessoires, comme un débouche œillets, une lime à hameçons ou encore un outil pour faire des nœuds de raccords de soies et bas de lignes. Personnellement, j’apprécie ce groupement d’accessoires qui permet d’aller rapidement à l’essentiel en action de pêche. Lorsque le fil est coupé, hors de question de le laisser traîner dans la nature. Et c’est en tant que pêcheurs respectueux, mais aussi en tant qu’usagers des milieux aquatiques, que nous devons tous avoir sur nous un récupérateur de fils usés. Ce genre d’objet est présent dans le commerce sous plusieurs formes et de différentes matières. Certains sont même de véritables objets d’art fabriqués en bois par des artisans français tous plus talentueux les uns que les autres. 

Un patch de qualité permet de faire une sélection de mouches qui fait souvent gagner du temps au pêcheur.
Crédit photo : Bernard Galliano

Les patchs

Rien de tel qu’un patch pour faire sa sélection de mouches du moment. Il permet d’avoir à portée de main toutes les imitations qui fonctionnent à l’instant t sans risquer d’en perdre en ouvrant et refermant ses boîtes. Les plus fiables d’entre eux sont en deux parties. Certains ont une forme de boîte que l’on ouvrira pour faire son choix de mouches, type patchs C&F Design. D’autres se rapprochent d’une forme « portefeuille » et présentent deux faces internes recouvertes d’une épaisseur de mousse néoprène. Ils sont constitués de tissus divers et variés ou de cuir. Côté fermeture, certains patchs possèdent des scratchs et d’autres de puissants aimants, à privilégier. Pour les fixer, nous disposons soit d’un anneau ou mousqueton sur la partie haute, soit d’un scratch sur le verso, soit d’une lanière pour les laisser pendre autour du cou, type «Universal System fly patch C&F Design». Là aussi, certains artisans français, comme Joël Santoni (JS Patch), en ont fait leur spécialité et proposent aujourd’hui des modèles fabriqués en France solides et très aboutis.

Les graisses et dégraissants

Je conseille les graisses pour toutes les pêches à la soie ou lorsque le bas de ligne en Nylon est posé sur l’eau. Elles lui permettent de flotter au-dessus de la pellicule, réduisant donc l’effet ventouse et le bruit lors des arrachés. Elles sont aussi très utiles lors des pêches à distance, notamment en nymphe au fil plaqué, où l’indicateur de touches doit être parfaitement visible. Privilégiez les graisses qui ne fondent pas à la chaleur type « Payette paste » de chez Loon Outdoors. En revanche, la pointe du bas de ligne doit être dégraissée lorsque l’on pêche en sèche de manière à rester discrète, juste sous la pellicule de l’eau, notamment sur les parties les plus lisses des cours d’eau. Pour cela, les pâtes dégraissantes de type «Mud» de chez Hunt’s original ou encore «Snake river Mud» de chez Loon Outdoors font parfaitement le travail.

"Pour recevoir chaque semaine toutes les actus de la pêche, nos concours, nos bons plans, nos sorties vidéos, nos articles gratuits et bien plus encore... inscrivez-vous vite à notre Newsletter !"

Je m’inscris à la newsletter

Débuter la pêche à la mouche

Magazine n°162 - Mai & Juin 2024

Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15