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Plumes et poils irremplaçables : les fibres naturelles

Si l’époque est aux fibres synthétiques, qui ont beaucoup amélioré le quotidien des monteurs de mouches, les fibres naturelles n’ont toutefois rien perdu de leur beauté et de leur efficacité. Pour certaines réalisations, elles restent même indispensables.

Jadis, le pêcheur de carnassiers à la mouche n’avait d’autre choix que d’élaborer le montage de ses streamers en partant de fibres d’origine naturelle, seuls quelques rares matériaux synthétiques venant agrémenter ses belles créations.

Dans l'air du temps

Avec le temps, la tendance s’est peu à peu inversée à tel point qu’aujourd’hui, la plupart des composants sont artificiels. Cette régression progressive de matériaux pourtant autrefois indétrônables est assez dans l’air du temps. Si certains produits naturels ont aujourd’hui, et on peut le comprendre, disparu des rayons de fly tying, d’autres sont encore là et bien là, toujours référencés par les distributeurs. C’est aussi, avouons-le, une question de mode. Si les fibres synthétiques disposent d’avantages techniques indéniables, il est néanmoins impossible de se passer de certains de ces matériaux naturels, qui font preuve de qualités et apportent des possibilités d’utilisations incomparables. Voici cinq de ces produits incontournables.

Le bucktail est un poil long de cervidé. 
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Le bucktail

Le bucktail est un poil de queue de cervidé (chevreuil, daim) long et creux pouvant dépasser une bonne dizaine de centimètres. Aujourd’hui, on le retrouve teinté et décliné en de nombreux coloris chez les détaillants. C’est une fibre qui nécessite toutefois d’être un peu travaillée pour être optimisée, suivant l’effet que l’on recherche. De nombreuses utilisations sont en effet possibles. On s’en sert habituellement, de façon très simplifiée, pour augmenter un peu la raideur d’un streamer. Mais lorsque le bucktail devient l’un des matériaux principaux du montage, son rôle est alors différent. L’air présent dans ces poils creux augmente la flottaison de l’ensemble ce qui permet de moduler à loisir l’équilibre général et la position dans l’eau.

La peau de lapin est d’une grande souplesse. 
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Le lapin

Souvent présenté sous forme de fines bandelettes de peau et de fourrure, le rabbit strip est une pure merveille. Polyvalent et très facile d’utilisation, c’est un matériau incontournable qui s’utilise aussi bien sur des streamers à brochet que sur des imitations de fond pour le black-bass. En enroulant le rabbit strip sur la hampe de l’hameçon, on obtient par exemple un corps parfaitement uniforme. Il est aussi tout à fait possible de créer avec ces bandelettes des queues de streamer. Seul petit défaut : la peau de lapin détrempée s’alourdit vite. Pour les montages plus minutieux, il est souvent préférable de s’orienter alors vers les micro rabbit strips.

Le marabout est une plume très souple aussi
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Le marabout

Très longtemps vedette indétrônable sur les étaux des monteurs, le marabout a ces dernières années perdu un peu de sa prédominance. S’il continue d’être employé pour les petits montages, c’est moins le cas dès qu’on s’attaque aux streamers à brochet. Et pourtant, il est difficile d’imaginer matière naturelle plus souple ! Personnellement, j’en limite le plus souvent son utilisation à la création de simples détails comme les nageoires, les branchies, etc

Le deer hair autorise toutes les fantaisies.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Le deer hair

 Le deer hair (poil de cerf) est encore un poil creux de cervidé mais cette fois-ci beaucoup plus court. C’est sans doute le plus noble des matériaux naturels mais sans conteste le plus complexe dans son utilisation. Il nécessite en effet beaucoup de rigueur dans le montage et de minutie dans la finition. Chaque petite touffe forme une sorte de structure de base que l’on doit retailler ensuite pour former un corps homogène et flottant, travail qui peut être long et fastidieux. Néanmoins, il est ainsi possible de se lancer dans des imitations très intéressantes, comme des grenouilles ou des souris, par exemple. Agrémentées d’élastiques ou de plumes, les réalisations à base de deer hair peuvent être des merveilles d’utilisation et de création.

Les saddles se prêtent aux streamers à brochet.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Les saddles

Les saddles se récoltent sur certains coqs de pêche dûment sélectionnés : ce sont les plumes prélevées sur le dos des volatiles. Très longues et fines, elles sont en effet extrêmement mobiles. Les saddles sont la plupart du temps montées en association avec d’autres matériaux, de façon à améliorer encore un streamer qui peut déjà être bien garni. Ces plumes s’utilisent le plus souvent sur des montages spécifiquement conçus pour la pêche du brochet. Le rendu dans l’eau est tout bonnement incroyable. Les saddles sont des matériaux que l’on doit plutôt utiliser intelligemment sans superflu ni exagération, leur prix élevé étant de toute façon un frein suffisant !

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Montage - fly tying

Magazine n°910 - mars 2021

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