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Ouverture truite : les stratégies de nos journalistes moucheurs pour le jour J

Après des semaines à attendre, on y est enfin ! C’est l’ouverture ! Une sorte d’éternel recommencement, un retour aux sources, reprendre le chemin qui mène à la rivière. Nos auteurs aux quatre coins de la France vous livrent ici leur ouverture. Choix du parcours, du matériel, techniques de pêche et approches. Toutes les infos utiles, indispensables et pratiques pour réussir…

Thierry Millot : en sèche, coûte que coûte

Bien que j’adore pêcher en nymphe de diverses façons, en noyée ou au streamer, la pêche en sèche reste à mes yeux et mon ressenti, la technique la plus délicate, celle qui demande le plus de doigté, le plus de finesse, de maîtrise technique, celle que je préfère. « Quoi de plus émotionnel que de voir en cours de dérive, cette imitation disparaître dans les remous d’un gobage… »

Je ne suis pas obnubilé par la quantité de poisson attrapée, mais au contraire adepte de la pratique maîtrisée, du challenge technique qui pimente la partie de pêche et surtout du bien-être au bord de l’eau. J’ai eu aussi moult expériences de pêche en sèche productive, malgré des météos de début de saison dantesque avec du froid vif accompagné de giboulées, comme avec un soleil de plomb sur ciel bleu azur. Autant vous dire que je suis prêt à composer, m’adapter et improviser avec la nature et ce qu’elle nous impose, pour démarrer en sèche coûte que coûte.

Thierry vous conseille les lisses mais attention à vos déplacements dans l’eau, afin de perturber au minimum la surface.
Crédit photo : Thierry Millot

Courant lent et zones de lisse

Habitant aux confins de la Haute-Loire, du Cantal, de la Lozère et de l’Ardèche, je n’ai que l’embarras du choix pour choisir des rivières conformes à la pratique de la pêche en mouche sèche en tout début de saison, c’est-à-dire ayant leurs niveaux de débits et de clarté standards. Celles que je viserais auront un profil peu profond, constitué d’alternance de courants lents et zones de lisse, bien adapté à cette période post-hivernale. Un autre critère de choix sera l’accessibilité et la longueur du parcours, permettant d’y arriver rapidement et de pouvoir y rester durant toute la durée de la session, afin de ne pas rogner sur le timing du moment. Car en début de saison, comme en fin, il ne faut pas courir dans tous les sens, mais être aux aguets des premiers signes d’activité dès 11h. Autant vous dire que le casse-croûte aura été terminé et rangé avant, car vers 16h les jeux seront faits. Si le scénario se déroule bien, nous aurons d’abord les plécoptères qui émergeront, suivis des premiers éphémères probablement accompagnés de chiros.

La première truite de l’ouverture en sèche, elle se mérite!
Crédit photo : Thierry Millot

Des insectes de petite taille

Tous ces insectes seront de petite taille à cette époque de l’année et devront être imités par des mouches en taille 16 pour les plécos et taille 20 à 16 pour les éphémères et chiros. Les montages minimalistes en CDC seront tout à fait adaptés, surtout pour les pêches de lisse, zone souvent propice à une activité de surface dans les eaux encore fraîches du mois de mars. Si je parle de lisse, c’est aussi que j’adore fouetter sur ces grands miroirs où l’on suit aisément la dérive d’un insecte naturel se faisant aspirer par une truite en poste. Pour réussir son coup sur ce type de secteur, il faudra maîtriser l’entrée et le déplacement dans l’eau, afin de perturber au minimum la surface, se placer idéalement pour poser l’imitation adéquate en amont du poisson repéré. Enchaîner une dérive naturelle et avec le moins d’émotions possibles, lors du gobage, appliquer un ferrage délicat pour ne pas casser une pointe en 10/100e afin d’amener jusqu’à l’épuisette cette fario séduite, une des premières de la saison. Je sais que quelle que soit la taille du poisson, cette action de pêche fine réussie me remplira de satisfaction et de plaisir simple, je pourrai alors boire un café chaud sorti du thermos et contempler la rivière, la nature, humer l’air frais. Si une autre truite se manifeste, je sortirai peut-être de ma boîte une mouche bien sèche pour l’attaquer. Je ne pourrai que la regarder gober les insectes offerts par les veines de courant venant mourir dans ce lisse, ce sera un véritable instant de contemplation. La tête pleine de promesses de pêche en ce début d’année.

Bernard Galliano : sèche et nymphe en direct en eaux rapides

À chacun son ouverture et sa façon de l’aborder. Pour moi, elle est le signe d’une reconnexion avec mes cours d’eau haut-alpins, mais aussi l’ébauche d’une saison de pêche intense. Pour reprendre mes marques, je rechercherai le jour J des poissons de toute taille avec la technique de la sèche/nymphe « en direct ». Coup de projecteur sur une technique permettant d’enregistrer les premières touches en eaux rapides…


Crédit photo :

L'un des atouts de cette technique est la possibilité de pêcher deux couches d’eau de manière rapide et précise. Pour cela, il va falloir visualiser parfaitement notre mouche sèche et surveiller ainsi ses moindres mouvements. Toutes les sèches ne sont pas adaptées en eaux rapides et seuls certains montages Tavan à haute flottaison, favorisés par une aile en chevreuil et un hackle de coq, sont capables de « porter » une nymphe tungstène et d’être visibles du début à la fin d’une dérive. Le jour de l’ouverture, j’utiliserai sûrement un modèle en taille 12 ou 14 susceptible d’intéresser Dame Fario. Je fixerai dans la courbure une longueur de fluorocarbone en 12 ou 14 centièmes soutenant la nymphe. Aujourd’hui, certaines marques et monteurs proposent des modèles efficaces, équipés d’une boucle ou d’un anneau à l’arrière offrant aux moucheurs la possibilité de pratiquer sans ardillon. Aussi courte soit-elle, je ne suis pas fan de la potence en début de saison. Bien qu’elle rende la sèche plus « pêchante », elle forme un angle entre elle et le reste de la pointe. Ce phénomène occasionne forcément un décalage au ferrage qui peut expliquer les ratés lors de touches discrètes sur la nymphe. En dernier lieu, je choisirai une nymphe type jigs, indispensable à cette période de l’année.

Sans chercher le poisson trophée, Bernard s’oriente vers des secteurs de torrents ou de petites rivières qui me permettront de toucher rapidement les premiers poissons de la saison.
Crédit photo : Bernard Galliano

Secteur et horaires

Sans chercher spécifiquement le poisson trophée, je m’orienterai le 11 mars vers des secteurs de torrents ou de petites rivières qui me permettront de toucher rapidement les premiers poissons de la saison. En montagne, les premières heures de la journée sont encore froides et laissent apparaître de belles gelées matinales. C’est donc la berge exposée au soleil que je prospecterai en premier les zones calmes bien marquées et peu profondes de bordures. Aux heures les plus propices, soit entre 11h et 15h, j’agrandirai légèrement mon angle de prospection sur des zones semi-rapides aux courants réguliers, en espérant faire monter des poissons sur mon Tavan. Ici, les secteurs les plus vifs seront volontairement mis de côté pour y revenir en milieux et fin de printemps.

Le fameux tandem Tavan et nymphe, incontournable en montagne selon l’auteur.
Crédit photo : Bernard Galliano

En pratique

En altitude, nos zébrées se sont habituées aux basses températures et peuvent se nourrir dès le matin à moindre intensité. Une fois le wader enfilé, nous pratiquerons une pêche courte essentiellement plein amont afin de rester discret malgré les niveaux bas. En effet, sur ce type de parcours, le manteau neigeux persistant sur les sommets provoque un étiage hivernal relativement important. Cela peut rehausser le niveau technique du jour forçant le pêcheur à s’adapter. Il faudra peigner soigneusement chaque poste susceptible d’abriter un poisson tout en changeant régulièrement la longueur entre le Tavan et la nymphe. Notre artificielle doit évoluer lentement dans la couche d’eau la plus basse, là où se trouvent nos amis aquatiques à l’instant T. Ici, une canne de 10 pieds soie de 4/5 d’action semi-rapide et un moulinet semi-automatique à grand ratio (type JMC Yoto 50) forment l’ensemble idéal. Une soie WF précédée d’un bas de ligne queue de rat en Nylon de 3,60 m terminant en 12 centièmes permettra une parfaite transmission d’énergie à notre tandem.

Didier Magnan : le coup de 11h !

Tout comme Thierry Millot, Didier Magnan ne jure que par la pêche en sèche le jour J… « Je ne sais pas encore où j’irai, soit une grande rivière, la Dordogne en l’occurrence, si les eaux sont suffisamment basses, soit un joli cours d’eau de montagne épargné par la fonte des neiges dans les Alpes ou les Pyrénées… À moins que les rivières franc-comtoises ne m’appellent à nouveau même si, paraît-il, elles ne valent plus grand-chose en ce moment. »

Partout ce sera la même chose, comme chaque année, changement climatique ou pas: on guettera le coup de 11h et on y croira aussi durant tout l’après-midi, surtout si les vents du Sud ne soufflent pas et que la météo n’est pas trop exécrable. Pas trop de pluie ce jour-là s’il vous plaît, mais un temps légèrement couvert et sans vent !

En fin de matinée installez-vous au bord de l’eau sur des secteurs favorables à l’éclosion des March Brown, sait-on jamais.
Crédit photo : Herlé Hamon

Plus de chance en début d'éclosion

En fin de matinée, je m’installerai au bord de l’eau sur des secteurs favorables à l’éclosion des March Brown, sait-on jamais. Les meilleurs postes se trouvent sur des fonds caillouteux sur lesquels les courants ne sont pas trop rapides, les vastes gravières devant retenir toute notre attention. On ne présente plus ces mouches, ni non plus leurs imitations. Juste un rappel, pour mémoire : on a beaucoup plus de chances en début d’éclosion en utilisant des imitations de subimagos qu’au milieu ou en fin d’éclosion lorsque les truites deviennent de plus en plus sélectives ou finissent par ne prendre ici ou là que quelques émergentes attardées. Le créneau réellement efficace de pêche avec ces March Brown ne dure souvent que quelques dizaines de minutes, une heure tout au plus, et se situe très généralement entre 11 h et 13 h.

Si les eaux sont suffisamment basses, Didier se tourne vers un joli cours d’eau de montagne épargné par la fonte des neiges.
Crédit photo : Herlé Hamon

Pourquoi pas des olives ?

Dès le début de l’après-midi, je chercherai des postes où les « olives » sont susceptibles d’éclore. Il peut s’agir parfois des mêmes postes que ceux fréquentés par les March Brown, mais plus souvent des secteurs plus lents et aux graviers plus fins. Là encore, les imitations les plus efficaces correspondent aux subimagos assez sombres. Parfois, l’éclosion se prolonge assez longtemps et les imitations efficaces en début de pêche perdent leur pouvoir de séduction. N’allez pas croire alors, ce qui pourrait paraître logique, que les truites sont « passées » à des imagos ou des spents. C’est au contraire en utilisant des émergentes de type oreille de lièvre cerclées de dorée (la célèbre Gold Ribbed Hare’s Ear) que vous ferez monter ces truites refusant désormais les subimagos. Pour le reste, j’ai toujours dans mes boîtes quelques imitations de petits (et grands) plécoptères pour les secteurs enrochés et quelques modèles de chironomes, aussi bien pour les secteurs calmes que pour les petits courants sur de fins graviers… Et je croirai en mes chances toute la journée. L’ouverture est aussi faite pour ça: rêver !

Jean-Baptiste Vidal : adaptez-vous au comportement des truites

Pour moi, l’ouverture est tout d’abord un retour aux sources, un prétexte pour retourner au bord de nos rivières de première catégorie et d’écouter la nature se réveiller, les rivières nous bercer par le roulement de ses eaux. Je privilégie donc un joli cadre et des secteurs plus favorables pour la pêche à la mouche.

Je choisis souvent les parties amont de mes rivières bretonnes où l’activité est plus précoce, car les eaux s’y réchauffent plus vite. J’essaie autant que faire se peut de sortir des sentiers battus en allant sur des coins reculés et moins faciles d’accès. C’est peut-être le point le plus important pour moi. Je recherche la tranquillité et la solitude. Je suis même prêt à changer de coin si j’y croise trop de pêcheurs. Je vais donc souvent à côté de chez moi, à quelques kilomètres, sur la rivière du Jet qui passe à deux minutes de mon domicile. Puis je change de secteurs et de rivière tout au long du week-end, pour aller voir mes coins favoris. Je ne pêche que quelques heures, au meilleur moment, entre 11h et 15h, parfois plus si les conditions sont favorables.

L’auteur alterne entre la nymphe au fil, le streamer et la noyée. Voici d’ailleurs sa boîte pour le jour J.
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Nymphe au fil, streamer et noyée

Très souvent, j’alterne entre la nymphe au fil, le streamer et la noyée. La sèche sera au cas où quelques insectes pointeraient le bout de leur nez et qu’une soudaine envie de fouetter me viendrait ! Je démarre donc en nymphe au fil du bord, car en cette saison, truitelles et tacons (jeunes saumons) sont sur les gravières et il est recommandé de ne pas marcher dans l’eau. La pêche à l’arbalète est donc reine, avec parfois quelques lancers possibles sur les secteurs les plus dégagés. Je monte deux mouches : un hameçon jig en pointe et une nymphe hameçon droit en potence ; parfois qu’une seule mouche dans ces endroits encombrés. Mon modèle préféré est une ORL avec un tag orange en queue ou derrière la bille. Il m’arrive souvent de la surlester légèrement pour qu’elle reste bien collée au fond, voire qu’elle rebondisse sur celui-ci. Les poissons sont souvent léthargiques et il faut leur passer à proximité.

Une jolie truite prise en nymphe.
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

En bordure

Je privilégie les postes de bordures où le courant est ralenti, ainsi que les abords d’obstacles, qu’ils soient constitués de roches, souches ou autres. Les queues de fosses profondes, là où le courant accélère très légèrement, sont payantes également. J’insiste souvent sur chaque poste pour bien passer et présenter la mouche. Parfois, cela paie! Sur certains postes, je vais monter un petit streamer bien lesté, soit avec une bille tungstène, soit avec un casque; avec le même matériel que la NAF, une 10 pieds soie de 2, sauf si je veux vraiment ne pêcher qu’au streamer, ce qui m’arrive parfois en tout début de partie de pêche. Les imitations de vairons et chabots ont ma préférence, car très présents dans les cours d’eau armoricains. Une belle bouchée pour les farios qui les recherchent particulièrement pour se refaire une santé. J’utilise souvent une canne pour soie de 5 ou 6, flottante, à laquelle je rajoute des polyleaders plongeants courts (1,5 m), et également un bas de ligne très court pour que mon « stream » suive bien la pointe plongeante et passe proche du fond, lentement.

Herlé Hamon : au streamer, mais au fil

J’avais déjà eu l’occasion de pêcher au streamer au fil sur des rivières espagnoles, avec de bons résultats. L’an dernier, j’ai donc fait des tests sur mon cours d’eau habituel avec quelques belles surprises à la clé… Cette technique permet de présenter notre streamer de façon complètement différente qu’avec la classique utilisation de la soie.

Les grosses truites ayant déjà succombé à des poissons-nageurs se méfient rapidement de tout ce qui nage en travers ou en remontant le courant et qui crée trop de vibrations. Ces leurres durs ou souples sont très efficaces sur les farios trophées, qui sont surtout piscivores et aiment les bouchées de taille conséquente ! Petite digression sur ce sujet, il est bien dommage de voir encore des pêcheurs dits sportifs et prônant le no-kill armer ces poissons-nageurs avec deux hameçons triples… Cela abîme grandement les salmonidés ! Les simples, sans ardillon, devraient être la règle pour tous ceux qui se soucient un tant soit peu de l’avenir de nos partenaires de jeu !

Herlé aux prises avec une grosse truite piquée au streamer.
Crédit photo : Herlé Hamon

Canne longue et soie fine

Pour pêcher efficacement au streamer au fil, il faut utiliser une canne spéciale nymphe et pas un ensemble trop puissant, comme 10 pieds soie de 6 ou 7, que l’on prendrait pour lancer normalement. J’utilise donc une Thomas & Thomas Contact 10 pieds 9 pour ligne 4, avec un moulinet manuel équipé d’une soie type « compétition » d’un diamètre de 0,55 centième. Ensuite, le bas de ligne est composé de cinq mètres de 22 centièmes, plutôt en fluorocarbone pour une meilleure rigidité, suivi d’un indicateur en Nylon fluo bicolore ou tricolore en 25 centièmes, terminé par une micro-boucle ou un mini-anneau. La pointe ne doit pas être inférieure à 15 centièmes (5x) si vous utilisez des tout petits streamers sur hameçons de 14 à 10 environ et doit faire au moins 18 centièmes (4x), voire 22 centièmes (2x) comme le corps du bas de ligne pour des artificielles en taille 8 à 2 par exemple.

Encore peu utilisé sur nos cours d’eau, le streamer inerte est une arme redoutable.
Crédit photo : Herlé Hamon

Dérive inerte, canne haute

L’action de pêche s’apparente ensuite plus à de la nymphe au fil. Il faut donc utiliser des imitations lestées que l’on va lancer en amont grâce à l’action de la canne. Les courants profonds, les gouffres et les larges radiers profonds, qui peuvent tenir de gros poissons, sont à privilégier. Les mouches montées avec des billes tungstène de 3,5 mm à 5,5 mm permettent d’atteindre une bonne distance. Ensuite, il faut laisser couler notre streamer dans la veine d’eau et commencer notre dérive en inerte canne haute, puis prendre contact et accompagner la mouche vers l’aval en la laissant le plus longtemps possible au ras du fond. Cela est possible en baissant notre canne, en « donnant la main » avant de bloquer et donc de la faire remonter. Vous devez ensuite mettre la canne dans l’axe de votre ligne et lever en strippant et animant le streamer de façon plus classique. Les touches ont souvent lieu en amont, lorsque l’artificielle dérive naturellement dans le courant. J’aime utiliser du lapin pour fabriquer mes streamers/nymphes ! Un bon modèle de base est une espèce de chabot de couleur naturelle, en taille 6 à 2. Il attire les grosses farios qui ont du mal à laisser passer un joli poissonnet bien gras dérivant quasiment mort dans le courant… Sur ce… Bonne ouverture à tous !

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