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Toc nymphe : où, quand, comment ?

Marc a longuement testé le toc nymphe afin de pouvoir vous indiquer clairement dans quelles conditions il peut surpasser la pêche en dérive aux appâts naturels.

Crédit photo Marc Delacoste
Les nymphes artificielles sont de plus en plus présentes dans les boîtes des pêcheurs au toc. Cette approche, assez confidentielle il y a encore peu de temps, fait désormais de plus en plus d’adeptes. Mais est-elle pertinente partout et en toutes circonstances ? Marc Delacoste fait le point.

Faut-il rappeler ce qu’est le toc nymphe ? C’est la dernière variante en matière de pêche au toc, et surtout une petite révolution puisqu’elle consiste à remplacer les sacrosaints appâts naturels, pierre angulaire de l’efficacité de cette technique, par des nymphes artificielles. Les grands principes de cette pêche en dérive naturelle sont certes toujours là, mais certains points changent, un peu, voire beaucoup ! Qui plus est, le toc nymphe possède-t-il le même cadre d’utilisation et la même « plasticité » et capacité d’adaptation que la pêche aux appâts, aussi bien en ce qui concerne les parcours que les conditions ? Faisons le point.

Le montage ne doit pas être porté mais simplement soutenu pour que les nymphes ne soient pas tractées et ne décollent pas du fond. 
Crédit photo : Marc Delacoste

Où ?

A priori, on peut pêcher avec ces mouches lestées dans tous les types de parcours pêchables avec la technique aux appâts. À l’usage cependant, on se rend vite compte que certains s’y prêtent mieux que d’autres. Cette nouvelle pratique nécessite des courants porteurs pour bien présenter une nymphe artificielle. En effet, si le toc avec des appâts et un montage classique à plombée décalée peut s’accommoder de conditions variées et notamment de postes plus ou moins courants, ce n’est pas le cas avec une artificielle lestée qui doit absolument être portée par le courant pour être attractive. Sinon, elle n’est pêchante que durant sa chute vers le fond. Une fois qu’elle y est parvenue, son attractivité devient nulle. Les parcours favorables au toc nymphe sont donc caractérisés par une bonne proportion de courants porteurs. Et plus ils présentent d’écoulements marqués et de veines d’eau laminaires plus cette technique est non seulement pertinente mais aussi performante. Avec leurs postes de petites dimensions, alternant souvent zones rapides et zones profondes et calmes, les ruisseaux ne sont donc pas les parcours de prédilection du toc nymphe, à l’inverse des rivières. Et c’est bien dans les moyens et surtout grands cours d’eau que ce dernier trouve les meilleures conditions pour pleinement s’exprimer et donner sa quintessence. Il peut alors potentiellement faire de grosses différences !

En remplaçant les appâts naturels par des mouches artificielles, le toc nymphe bouscule les fondamentaux de cette pêche en dérive naturelle et constitue donc une petite révolution. 
Crédit photo : Marc Delacoste

Quand ?

Le toc nymphe peut être utilisé d’un bout à l’autre de la saison avec de bonnes chances de succès. Il n’empêche que son efficacité varie évidemment avec les conditions de pêche. La transparence de l’eau est un paramètre primordial. Cette technique est en effet peu efficace dans une eau turbide. Dans ces conditions, les appâts, et surtout le ver, lui sont nettement supérieurs, même si on utilise des nymphes aux teintes agressives (orange fluo par exemple) pour augmenter leur visibilité. À l’inverse, ces imitations sont très performantes dans les eaux claires, surtout par niveau bas, qu’elles soient froides ou réchauffées. Question niveau d’eau, là aussi le toc nymphe montre une bonne polyvalence, à condition évidemment d’adapter le poids et le volume des mouches utilisées. Il n’en demeure pas moins que les eaux basses et moyennes lui conviennent souvent mieux que les eaux fortes, conditions dans lesquelles les appâts avec une plombée décalée sont souvent plus performants. C’est évidemment lorsque les insectes aquatiques s’activent et que les truites les ciblent et deviennent plus sélectives que le toc nymphe excelle et peut là aussi vraiment surpasser l’utilisation d’appâts. Il fera vraiment la différence lorsque l’on assiste à une éclosion par exemple.

Une rivière aux eaux basses et claires, voilà des conditions dans lesquelles le toc nymphe peut faire toute la différence avec le toc aux appâts naturels.
Crédit photo : Marc Delacoste

Comment ?

Cette partie débute par le montage, qui doit être adapté au profil du secteur pêché. Le plus simple c’est un corps de ligne fluo bien visible suivi d’un bas de ligne transparent au bout duquel est nouée une nymphe. Cette dernière est lestée, le plus souvent par une bille métallique intégrée lors de sa réalisation et aucune plombée additionnelle n’est ajoutée. Le choix de modèle constitue évidemment un point clé, mais plus en matière de poids et de volume que de forme ou de couleur. Une seconde artificielle, généralement différente de la première, peut être ajoutée par le biais d’une courte potence, nouée 30 à 60 cm au-dessus de celle de pointe. Ce montage convient bien aux parcours courants et aux veines porteuses des parcours typés « toc ». Dans le cas de veines d’eau moins puissantes ou de longs courants laminaires, on pourra avoir recours à un montage intégrant un flotteur pour porter la nymphe et favoriser les longues dérives, surtout si vous devez pêcher à distance. Vous pourrez ajouter un plomb additionnel, proportionné à la portance du flotteur, suivi d’un bas de ligne de 40 à 60 cm au bout duquel est fixée la nymphe lestée. Cette technique peut se pratiquer aussi bien en remontant qu’en descendant le courant.

Le choix de la nymphe est très important, mais plus pour des questions de poids et de volume que de modèle spécifique. 
Crédit photo : Marc Delacoste

Privilégiez la pêche en montant dans les secteurs où on se tient à courte ou moyenne distance. C’est la règle dans les petites et moyennes rivières, ou bien dans certains secteurs de grande rivière, aux coups marqués et pas trop éloignés. Pour les pêches à distance et la prospection des longues veines d’eau, il est préférable de pêcher en descendant le courant. Pour favoriser une bonne présentation des nymphes avec un montage sans flotteur, mieux vaut une bannière pas trop verticale et une canne en avance sur la ligne, c’est-à-dire qui précède la ligne pendant la dérive, contrairement au toc avec appâts. Il est généralement préférable de ne pas « porter » le montage mais simplement de le soutenir légèrement et d’avoir une bannière peu tendue pour éviter de tracter et de faire décoller la nymphe du fond. L’idéal est que cette imitation ait un comportement quasi aussi naturel que les appâts vivants que vous utilisez le reste du temps ! Finalement, cette technique n’est pas si éloignée !

Malgré la petite taille des nymphes il est possible de toucher de très beaux poissons avec cette technique tout en finesse !
Crédit photo : Marc Delacoste

Technique de base ou complémentaire ?

Peut-on faire du toc nymphe sa technique de base, qu’on utilise en toutes circonstances, ou faut-il la pratiquer en alternance avec la pêche aux appâts classique, lorsque les conditions lui sont favorables ? Dans le premier cas, la démarche rationnelle consiste à sélectionner les parcours, les conditions et les périodes qui lui sont les plus favorables. On pêche alors essentiellement en rivières, assez larges et vives. Il est judicieux d’éviter les périodes d’eau teintée et de niveaux forts. L’autre option consiste à alterner les deux pratiques. Dans ce cas, on pêche partout et en toutes conditions et on n’utilise le toc nymphe que dans les conditions les plus favorables et lorsqu’il peut supplanter les appâts. À vous de choisir !

Au toc nymphe, tout comme lorsque l’on utilise des appâts naturels, il est possible de pratiquer en remontant ou en descendant le courant pour s’adapter à la configuration du parcours.
Crédit photo : Marc Delacoste

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