Test du Phoxy Spybait, de Sakura

J’ai été séduit par ce Phoxy Spybait dès le premier regard lors d’une visite dans le showroom de Sakura à côté de Bordeaux ! La silhouette de ce leurre attire l’œil immédiatement. À quoi sert donc cette hélice à l’avant du poisson-nageur et surtout, que contient cette boule placée sous le ventre du leurre ? J’ai demandé à Tanguy Marlin, le concepteur de ce Phoxy Spybait, de me présenter ce nouveau concept car c’est une création 100% Sakura !

Inspiration ancienne

« L’idée était de créer une nouveauté percutante afin de relancer la gamme Phoxy lancée en 2015 ». Tanguy s’est souvenu d’un leurre qui faisait fureur autrefois, le devon avec ses ailettes fixes qui provoquaient la rotation du corps et produisaient de bonnes vibrations dans l’eau. À force de test et de recherche, le choix s’est porté sur des ailettes indépendantes, à l’avant du leurre, comme en sont équipés les poissons-nageurs de type Spybait. Ces modèles sont prévus pour séduire des poissons très sollicités avec une nage discrète et peu de vibrations. La forme de l’hélice de ce Phoxy a été étudiée pour créer une sonorité singulière. Sous l’eau, lorsque l’hélice tourne, elle émet un bourdonnement qui ressemble presque à un bruit électrique. Cela suscite l’intérêt des poissons peu habitués à ce genre de vibrations et de sonorité. Cette hélice va aussi provoquer un vortex permettant au leurre de passer au plus près d’obstacles sans s’accrocher. L’armement terminal, constitué d’un hameçon simple, joue aussi un rôle capital pour ce point. Ce simple est relié au leurre par un émerillon rolling noyé dans le corps du poisson-nageur. Le risque de décrochages est limité.

Sans plomb

Le corps est réalisé en plastique ABS et le lest ventral qui équilibre le leurre est en tungstène. Cette forme ronde est due à des aspects techniques, précise Tanguy. Il fallait équilibrer le leurre le plus bas possible, pour lui permettre de supporter des zones de courants et lui assurer une stabilité parfaite dans les veines d’eau. L’espace interne n’était pas assez important pour y loger une bille de ce diamètre. L’idée est donc venue de la placer presque à l’extérieur et d’imiter un « œuf » pouvant s’apparenter au sac vitellin des alevins. Contrairement au devon qui devait être ramené rapidement pour bien nager, ce Phoxy Spybait demande un peu de lenteur afin d’en tirer le meilleur. La vitesse de récupération doit être assez lente, afin que le leurre entre en oscillation et produise cet effet de « rolling », où il va balancer sur un axe longitudinal. Vous pouvez pêcher amont, aval ou trois-quarts en adaptant la vitesse de récupération en fonction du courant et de la profondeur. Son utilisation est simple et discrète en récupération linéaire. Il est très à l’aise dans les zones de courants moyens et faibles avec des blocs de rochers. C’est un leurre dense, qui coule vite et va bien prospecter le fond de la rivière, l’idéal en cette période d’ouverture où les poissons sont souvent calés.

De bons débuts

Thierry Bruand, notre expert salmonidé, a testé ce nouveau Phoxy Spybait en limite de seconde catégorie, fermeture de la première catégorie oblige. Il a rapidement capturé deux farios de 29 et 39 cm. Quant à moi, je l’ai testé sur des chevesnes et perches, en rivière, avec succès. Notez qu’il peut aussi être utilisé en lac de montagne car il est lourd et permet de pêcher sans aucun problème toutes les couches d’eau.