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Ouverture truite : Au toc, l'assurance tous risques

Crédit photo Marc Delacoste
On peut choisir de faire l’ouverture au toc simplement parce que c’est sa technique fétiche. Mais aussi par souci d’efficacité, parce que l’on veut mettre toutes les chances de son côté et réussir cette première sortie de l’année à tout prix. Il est bien vrai que cette approche tout terrain permet d’aborder tous les types de parcours, du petit ruisseau jusqu’aux plus grandes rivières, et de faire face à des situations extrêmement variées. À condition bien entendu d’être toujours capable de s’adapter aux conditions de ce jour assez particulier ainsi qu’au comportement des truites parfois un peu imprévisibles à cette époque. 

En ruisseau

Le ruisseau, c’est le parcours fétiche de beaucoup. Le toc y est imbattable en début de saison, quelles que soient les conditions de débit et de température.

La discrétion est un élément indispensable sur les cours d’eau d’un si faible gabarit.
Crédit photo : Marc Delacoste

À l’ouverture, opter pour le ruisseau est d’autant plus judicieux que les débits sont forts, car ils sont alors très pêchants. Si en revanche ils se révèlent très bas, la pêche y sera forcément plus délicate. L’approche et la discrétion sont alors déterminantes face à des truites toujours sur le qui-vive et prêtes à détaler à la moindre silhouette qui se profile.

Passer le premier

Mais moyennant le respect de cette règle fondamentale, un ruisseau offre souvent de bonnes chances de réussite… à condition cependant d’y passer le premier ! C’est la principale difficulté de l’ouverture, ici plus qu’ailleurs, tant la fréquentation peut changer la donne sur ces parcours. Dans ces petits milieux, pêcher derrière un confrère ne pardonne pas, et il faut être attentif aux indices qui pourraient l’indiquer. Si c’est le cas, il ne faut jamais hésiter à changer de parcours. C’est pour cette raison que le choix du secteur est déterminant. Plus il est difficile d’accès, plus grande est la probabilité d’y être tranquille. À l’ouverture plus que jamais, il faut donc à la fois réfléchir, ne pas être fainéant ni s’économiser pour faire du chemin et trouver un parcours tranquille. Côté pêche, les ruisseaux ne présentent pas de difficultés majeures. Outre la discrétion, il faut simplement y faire preuve d’un minimum de précision, d’autant plus dans les parcours encombrés où les branches constituent un vrai problème qu’il faut savoir gérer si l’on ne veut pas saboter une bonne partie des spots.

Montage ruisseau
Crédit photo : Dessin Max Himelsa

Les bons postes

Le choix des postes à cibler n’est pas très compliqué : tout ce qui est suffisamment profond… et pas grand-chose d’autre à cette époque de l’année. Insister près des abris est judicieux, surtout si l’eau est froide. Côté appâts, le ver, quelles que soient les conditions, et la teigne par eau basse, sont incontournables. Et la plupart du temps bien suffisants.

Le matériel

  • Canne : fil intérieur (3,90 à 4,20 m), téléréglable (4 à 5 m), à anneaux (3,30 à 3,45 m)
  • Moulinet : tambour tournant type toc
  • Plombée : courte concentrée
  • Distance plombs-hameçon : 7 à 10 cm

En torrent

Cadres naturels et préservés, populations souvent denses en truites sauvages, les torrents peuvent être d’excellentes options pour faire son ouverture au toc.

En torrent, les postes sont toujours nombreux. En tout début de saison, il faut simplement éviter les plus turbulents.
Crédit photo : Marc Delacoste

Les torrents sont intéressants surtout si la température n’est pas trop basse. Ils sont excellents par niveau moyen, plus difficiles par niveau fort. Ils peuvent être très bons mais un peu plus irréguliers si les niveaux sont restés bas. Ces cours d’eau se pêchent très bien en dérive naturelle, avec des plombées plutôt légères à moyennes, courtes et concentrées pour vite percer la surface et les turbulences et se mettre en place rapidement dans des espaces souvent restreints.

Par nature, les truites issues des torrents sont rarement très grosses. Mais quelques belles surprises sont malgré tout toujours possibles.
Crédit photo : Marc Delacoste

Les bons postes

Les bons postes sont nombreux, les vasques étant évidemment les meilleurs mais les tenues peuvent y être multiples. Le cœur de la fosse est excellent, il ne faut cependant pas négliger le courant de sortie ou les bordures peu profondes où les truites aiment se poster si l’eau n’est pas trop froide. Prudence car elles ont alors tôt fait de repérer une approche insuffisamment précautionneuse. Une vasque, ça se fouille consciencieusement, méticuleusement, et dans un certain ordre : de la queue à la tête. Mais ce ne sont pas les seuls postes intéressants car, d’une manière générale, toute zone un peu profonde et relativement calme mérite un coup de ligne. Les remous, les ras de blocs ou de berges doivent être prospectés, surtout s’ils ne sont pas trop agités. Toutes les turbulences marquées sont à éviter par eau froide. Si c’est le cas, une bonne option consiste à utiliser une canne longue et une plombée lourde et étalée, de type corona italienne (chapelet de petits plombs). Ce montage, qui doit être constamment porté à l’aplomb de la canne, est sans équivalent pour insister et fouiller chaque poche d’eau favorable, coin et recoin, ras de bloc, berge creuse, dessous de cascade, etc. Il faut insister si l’eau est froide.

Montage corona
Crédit photo : Dessin Max Himelsa

Montage dérive naturelle
Crédit photo : Dessin Max Himelsa

Vitesse et discrétion

Mais la dérive naturelle est efficace aussi, particulièrement en eau pas trop froide. Cela permet une prospection plus rapide et un peu plus discrète aussi. Elle est donc plus adaptée lorsque les truites sont actives et postées dans des tenues peu profondes, de type sortie de vasque ou en bordure. Côte appât, inutile de se compliquer la vie : le ver (pas trop gros) et la teigne font parfaitement l’affaire.

Le matériel

  • Canne : à anneaux (3,90 à 4,20 m), téléréglable (4 à 7 m)
  • Moulinet : tournant type toc
  • Plombée : courte (dérive naturelle), longue (à soutenir)
  • Distance plombs-hameçon : 7 à 15 cm

En rivière

De plaine, de piémont ou de montagne, il existe de nombreux types de rivière et toutes peuvent être intéressantes pour entamer sa saison au toc.

Des débits moyens, avec des eaux pas trop froides, sont les meilleures conditions pour pêcher en rivière en ce début de saison.
Crédit photo : Marc Delacoste

S’il fait froid, les rivières de montagnes seront difficiles, contrairement à celles situées plus bas. Par niveau fort, les moins rapides seront souvent les plus favorables. Et inversement par niveau bas. Reste à choisir le bon secteur car les rivières sont souvent des successions de linéaires différents, plus ou moins pentus et encaissés, ou au contraire plats, avec une tendance à méandrer. Enfin, le critère de la fréquentation doit évidemment être pris en compte, les secteurs les moins accessibles étant évidemment préférables. La pêche en dérive naturelle est la meilleure pour prospecter les rivières au toc.

Le ver de terreau, excellent, est l’appât incontournable d’une ouverture en rivière.
Crédit photo : Marc Delacoste

Une pêche rapide

Une canne à anneaux de 3,90 m, très polyvalente, permet d’être à l’aise dans tous les types de secteurs. Les plus courtes sont intéressantes sur les parcours un peu encombrés si l’eau n’est pas trop froide et que les truites sont un minimum actives. Une canne plus longue (4,20 à 4,50 m) est en revanche mieux adaptée s’il faut pêcher lourd et insister, par eau froide, par exemple, avec des truites moins actives. Elle sera en outre plus performante si le niveau est fort. Le toc permet une pêche rapide face à des truites actives, ou insistante pour bien fouiller chaque poste dans le cas contraire, ces deux cas de figure pouvant très bien s’enchaîner dans une même journée. En jouant sur le poids et l’agencement de la plombée, le toc permet aussi de s’adapter : courtes et légères si le niveau est bas, plus lourdes et étalées en cas de débit plus soutenu. Évidemment, il faudra pêcher d’autant plus lourd que le niveau est fort et l’eau froide.

Montage rivière
Crédit photo : Dessin Max Himelsa

Les bons postes

Un point déterminant est de cibler les meilleurs postes. En début de saison, ils doivent être suffisamment profonds mais surtout ni trop rapides ni turbulents, cette tendance étant d’autant plus marquée que l’eau est froide. Dans ce cas, insister et prospecter les abris devrait payer, surtout si les conditions sont difficiles. Côté appâts enfin, le ver et la teigne sont généralement performants en début de saison. Mais les larves aquatiques seront à essayer dans des courants très laminaires où les truites peuvent se montrer plus sélectives. Et il ne faut surtout pas négliger les nymphes artificielles, de préférence assez lourdes et volumineuses.

Le matériel

  • Canne : anneaux (3,60 à 4,50 m)
  • Moulinet : tournant type toc
  • Plombée : courte (pêche légère) ou étalée dégressive (lourde)
  • Distance hameçon-plomb : 10 à 20 cm

En grande rivière

Pouvoir accéder à une grande rivière, c’est l’occasion rêvée de débuter cette nouvelle saison par une de ces belles voire carrément une de ces grosses truites qui font rêver.

Sur une grande rivière, il faut savoir ajuster en permanence le poids et l’agencement de sa plombée pour obtenir la présentation parfaite.
Crédit photo : Marc Delacoste

La grosse truite, c’est l’un des objectifs de la saison. Mais il faut pour cela que les niveaux ne soient pas trop forts. Un des intérêts des grandes rivières, c’est de bien supporter la pression de pêche. On y conserve donc de réelles chances de réussite, même en passant après d’autres pêcheurs. Cela ne dispense cependant pas de rechercher les secteurs les plus tranquilles pour pêcher sereinement.

Pratiquer dans un cours d’eau de grand gabarit, c’est se donner les meilleures chances de débuter sa saison par un superbe coup d’éclat
Crédit photo : Marc Delacoste

En dérive naturelle

Les grandes rivières peuvent s’aborder en dérive naturelle ou à rouler. Dans les deux cas, une canne assez longue (4,20 à 4,50 m) offre un meilleur contrôle de ligne à distance, cas fréquent dans ces grands milieux. Pour pêcher en dérive, une plombée moyenne à lourde est nécessaire en début de saison, d’autant plus étalée et progressive qu’elle pèse. L’action de pêche consiste à peigner méticuleusement les courants favorables, souvent assez profonds et laminaires à cette saison. Mais attention, les tenues des truites changent souvent : milieu de courant et veines molles en début de journée, entrée et sortie de courant un peu plus vifs lors des pics d’activité, notamment en milieu de journée. Il faut l’avoir en tête. Côté appât, le ver est incontournable, mais il ne faut pas oublier la teigne par eau basse et surtout la patraque, particulièrement en cas d’éclosion en milieu de journée. Des nymphes artificielles sont également très intéressantes dans ces conditions.

Montage dérive naturelle
Crédit photo : Dessin Max Himelsa

Montage à rouler
Crédit photo : Dessin Max Himelsa

À rouler

La pêche à rouler implique elle l’utilisation de plombées notablement plus lourdes, qu’il faut constamment garder au contact du fond sur lequel elles doivent glisser ou rouler, ce que, fil dans la main, on doit ressentir parfaitement. Il faut donc faire varier le grammage ou l’angle de pêche, voire les deux, pour y parvenir dans les meilleures conditions.

Au ver et rien d'autre

Côté appât, une seule option : un ver de taille suffisante (moyen à gros), esché à l’extrémité d’un bas de ligne assez long (60 à 80 cm) pour lui laisser de la liberté. C’est une option intéressante pour prospecter à distance et dans les fosses profondes.

Le matériel

  • Canne : anneaux (4,20 à 4,50 m)
  • Moulinet : tournant type toc ou tambour fixe (pêche à distance)
  • Plombée : dégressive (dérive naturelle), lourde (pêche à rouler)
  • Distance plombs- hameçon : 20 à 25 cm (dérive naturelle), 60 à 80 cm (pêche à rouler)

 

 

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Magazine n°910 - mars 2021

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